AURÉLIE GUARINO Passion BD.

Spécial Festival de BD de Solliès-Ville

Passionnée de dessin, notre varoise Aurélie Guarino a vu son rêve se réaliser quand elle a été contactée
par l’éditeur Sarbacane pour illustrer la BD Namasté. Elle travaille aujourd’hui sur le quatrième tome,
et sera au Festival de Solliès-Ville sur le stand de la Librairie Falba, pour dédicacer ses oeuvres.

Comment est née cette envie de devenir dessinatrice ?
Dessiner a toujours été ma passion, depuis toute petite. C’est le cas de la plupart des dessinateurs. Je ne me suis jamais dit : « je vais faire de la BD ». Mais je passais tout mon temps à dessiner, et les choses se sont faites naturellement. J’ai eu la chance d’être contactée par un éditeur. Maintenant que c’est mon travail, j’adore ce métier, je n’ai envie de faire que cela. La Bande Dessinée est un support très riche pour s’exprimer.

Quelle est ta formation ?
J’ai fait cinq années d’études sur le campus de la Grande Tourrache, dans le graphisme. J’ai passé un BTS de communication visuelle, puis un diplôme de concepteur designer, à l’EID. Mais finalement, ça n’a pas grand chose à voir avec le dessin. Je suis principalement autodidacte, surtout en ce qui concerne le dessin de type BD. C’est à force de lire des bouquins, de regarder des animations…

Comment se passe la création de cette BD ?
Je reçois le découpage qui est fait par le scénariste et validé par l’éditeur. Le scénariste m’indique le nombre de cases par planche, ce qu’y s’y passe et les dialogues. C’est à moi de choisir les cadrages, le point de vue, c’est un peu un travail de réalisateur, ce sont des prises de vue. Je suis là pour servir l’intrigue, l’histoire, les émotions… Au départ, je fais le storyboard, la totalité des planches, trente-huit dans le cas de Namasté, que j’envoie à l’éditeur. Il le valide ou fait faire des retouches. C’est l’étape la plus rapide mais aussi la plus importante. Ensuite, je passe au Clean : l’encrage des dessins. Je fais un envoi par groupe de quinze planches pour validation, puis je les envoie à la coloriste. Au début, j’ai fait des planches de Character Design, principalement pour Mina et Pintu, les personnages principaux. Chaque dessinateur a ses points forts, moi c’est le rendu des émotions et du rythme. Quand j’ai fait mes planches de personnages, l’éditeur a aimé mon style grand public avec un trait rond, un peu manga. Pour rendre les ambiances, Eddy le scénariste, qui vit en Inde où se passe la BD, m’envoie des packs de photos référence. Cela permet d’être fidèle aux paysages, aux monuments…

Un conseil pour les dessinateurs qui veulent devenir professionnels ?
Il faut être extrêmement motivé. Il ne faut pas avoir peur au départ de travailler comme un forcené, a priori pour rien. Mais tout effort finit par payer. Il faut dessiner du matin au soir, ne penser qu’à ça tout le temps. Le plus dur c’est de démarrer, ensuite les contacts se font.

Quelles sont tes références ?
Je me rends compte aujourd’hui qu’il y a beaucoup de mangas : Yu Yu Hakusho, Conan détective aussi. Quand tu es ado, et que tu as une passion ça te suit toute ta vie. Egalement les dessins animés de Disney, Tetzuka, Tintin… En contemporain il y a beaucoup de choses qui me plaisent : Craig Thomson, Fabien Mense, Stephane Fert…

Quelle est ton actualité ?
Je viens de finir le tome 4 de Namasté, avec une histoire de yéti dans l’Himalaya. Et là je travaille pour Kennes, un éditeur belge, sur une série jeunesse également. C’est l’adaptation d’une série de romans québécois pour la jeunesse. C’est un best-seller au Québec, ils en sont au huitième roman. Là j’attaque le Clean, et dans cette série, je ferai l’encrage aussi !

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http://www.festivalbd.com/sollies-ville/auteurs.html