BENOÎT BOTTEX – Un été dense

Pascal Navarro – Jusqu’au 23 juillet
Marie Lannou et Théo Guicheron-Lopez
Sortie de résidence le 29 juillet
Stefan Eichhorn – Du 30 juillet au 20 sept.
Stéphane Margolis et Matteo Demaria
Sortie de résidence : le 30 septembre

Cet été au metaxu, c’est toujours plus de propositions pour les artistes et les publics : des temps d’ouvertures plus longs, plus d’expos, de résidences et d’ateliers… Une programmation d’art contemporain encore plus dense et ouverte !

 

Vous commencez la saison par l’exposition de Pascal Navarro. Comment l’avez-vous rencontré ?

C’est quelqu’un de bien implanté dans le tissu marseillais et qui est venu vers nous. En discutant avec lui, on s’est rendu compte que notre galerie s’adaptait parfaitement à son processus de peinture in situ. Toutes les semaines, il vient recouvrir sa fresque de blanc, la laissant s’atténuer avec le temps, jusqu’à s’effacer complètement. On aime beaucoup la possibilité de redécouvrir l’œuvre au fur et à mesure. C’est l’occasion pour lui de montrer trois nouvelles œuvres, elles aussi liées aux traces de mémoires familiales. Le titre de l’exposition Mourir en robe de mariée vient d’un texte découvert sur un lino imprégné par de vieux journaux qu’il va présenter.

 

Qu’avez-vous prévu sur vos Volets ?

Le partenariat avec Armand Gatti est toujours fructueux et les artistes locaux que nous invitons cette fois vont faire le lien entre les deux lieux sur le thème d’APNÉES. Céline Notheaux va recouvrir ces surfaces jusqu’en septembre et EloÏse Mercier fera une lecture.

L’échelle et la relation à l’espace public intéressent beaucoup de monde. Nous observons le public s’arrêter fréquemment pour lire le cartel. C’est un prolongement de la galerie, une exposition à ciel ouvert accessible même lorsque nous sommes fermés.

 

Allez-vous poursuivre les « quatremainscube » ?

Oui, on en a déjà fait sept et nous reprendrons après leurs vacances en septembre. On a commencé à l’automne dernier en échangeant avec Zagros, artiste, professeur et ancien étudiant de l’ESADTPM. L’ambition est de se rapprocher des étudiants qui trouvent maintenant un espace d’expression et de professionnalisation avec cette première micro-exposition. On les confronte à la médiation de leurs œuvres et à toutes sortes de publics.

 

Que va-t-il se passer prochainement dans la partie Atelier ?

Nous y organisons notre deuxième année de cycle de résidences d’artistes en duo qui est soutenu et financé par la DRAC. C’est une manière de faire découvrir Toulon à de jeunes artistes à l’échelle nationale. Marie Lannou, une artiste de Rennes, va cohabiter un mois avec l’artiste Théo Guicheron-Lopez qui vient d’Arles. On a choisi de réunir ces deux artistes car ils ont une approche du volume différente et le dialogue entre les pratiques peut être intéressant. À la rentrée, ce seront deux autres artistes qui prendront le relais : Stéphane Margolis et Matteo Demaria. Cette année à nouveau, nous sommes partenaires de la DRAC pour le dispositif Rouvrir le monde : une vingtaine d’artistes quinze jours en résidences à travers le territoire du Var. Il s’agit d’un engagement important de la part du metaxu en termes d’organisation, mais déterminant pour nourrir l’écosystème des artistes plasticiens.

 

Y a-t-il des sorties de résidence ?

À chaque fois. La prochaine est le vendredi 29 juillet. Ce sera aussi le jour du vernissage de notre deuxième exposition estivale, La Grande Évasion. Nous invitons cette fois Stefan Eichhorn, un artiste qui a participé à plusieurs expositions collectives sur Marseille. Il nous avait proposé un appel à candidature pour les résidences, mais son travail a particulièrement attiré notre attention et nous avions envie de travailler plus longuement avec lui. Son travail évoque l’espace et prend racine dans la science-fiction. Nous pensons que son univers surprenant va interpeller beaucoup de monde.

Maureen Gontier