CIRQUE AÏTAL – Burlesque et poésie.

>> »À ciel ouvert », du 28 mai au 1er juin aux Chapiteaux de la mer à La Seyne

Le Cirque Aïtal est né en 2004 de la rencontre de Victor Cathala, acrobate et porteur, et de Kati Pikkarainen, acrobate et voltigeuse. Le nouveau spectacle des deux artistes, « À ciel ouvert », mêle figures spectaculaires et musique live dans une ambiance de campement nomade. Prenez place sous les étoiles : le Cirque Aïtal vous ouvre sa caravane ! Un spectacle programmé par Le Pôle, Arts en Circulation, en coréalisation avec Châteauvallon-Liberté, scène nationale.

Victor Cathala, qu’est-ce qui caractérise le Cirque Aïtal ?
Je pense qu’on est assez authentique, passionné, qu’on se tient vaille que vaille à ce qu’on a décidé. On propose le spectacle « À ciel ouvert », comme le titre l’indique, à ciel ouvert. Pendant que je vous parle, nous sommes en plein montage du spectacle, à Lille, sous une pluie battante. Nous travaillons en direct avec les éléments. C’est une particularité importante parce que le public est abrité, chouchouté, mais il reste quand même aux quatre vents, c’est ce qui donne ce côté authentique. C’est un spectacle durant lequel on respecte beaucoup l’acrobatie : dans de telles conditions, la prise de risque est toujours présente.

Que raconte « À ciel ouvert » ?
Avec ce spectacle, l’itinérance prend tout son sens. Toute l’équipe s’installe dans des semi-remorques, des caravanes. Nous avons créé un espace atypique, une petite cour où nous essayons de faire des miracles. Avec Kati, mon épouse, à la direction artistique avec moi, et Michel Cerda, qui a collaboré à l’écriture du spectacle, nous n’avions pas envie de raconter une histoire, pas envie d’un « Il était une fois ». C’est davantage une suite de situations loufoques, un peu rigolotes, qui font que le spectateur passe par diverses émotions. Chaque personne peut se raconter sa propre histoire. Les portes sont grandes ouvertes pour que le public puisse laisser aller son imagination et partir avec nous en voyage.

En quoi « À ciel ouvert » est-il différent de vos spectacles précédents ?
Les spectacles précédents se déroulaient sous un chapiteau, dans un endroit clos. Cette fois, on avait plus envie de fragilité. À Lille par exemple, on travaille sur des graviers charbonneux. Parfois nous sommes dans l’herbe, sur du goudron ou des pavés. Ça donne une autre couleur au spectacle. Ce qui change par rapport au chapiteau, c’est qu’il faut être prêt : il peut faire dix degrés, pleuvoir, y avoir du vent. ça éveille tous les sens, particulièrement dans le cas de l’acrobatie, parce que, d’habitude, nous préfèrons les sols plats, bien chauffés, et la régularité. Avec ce spectacle, nous nous mettons plus en danger.

Vous êtes accompagnés de musiciens. Pourquoi est-ce important pour vous que la musique soit jouée en direct ?
On aime la musique live et partager le moment avec nos deux musiciens, Helmut et Hugo, bassiste et violoniste. Ils sont porteurs d’émotions, de sensations. Avec de la musique live, on se doit d’être juste. Pendant le spectacle on est tous dans le même registre, cela crée une écoute particulière.

Quelle est la place des animaux dans le spectacle ?
Venant d’un lycée agricole, je suis naturellement lié au monde animal. On a des volailles à la maison, et l’envie de partager le plateau avec les pigeons a coulé de source. Dans « À ciel ouvert », il ne s’agit pas d’un numéro de dressage mais d’un lieu de vie où les poules, les pigeons, les canards évoluent à l’air libre. Quelques relations se créent pendant le spectacle, notamment avec les pigeons. Notre rapport à l’animal est le même que notre rapport à l’humain. Ce travail, qu’on a partagé avec une dame qui m’a donné dix mille secrets, c’est une première pour nous en spectacle.
Dominique Ivaldi

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