Couleurs Urbaines – Quinze ans à défendre les musiques urbaines.

Couleurs Urbaines

A partir du 2 octobre
Toulon – La Seyne sur Mer

Beligh Guezah, après avoir travaillé de nombreuses années à Châteauvallon, décide de créer sa structure afin de pouvoir mettre en lumière tous ces artistes urbains qu’il affectionne tant. Il crée Culture + et quelques temps après le premier festival urbain de la région, Couleurs Urbaines, festival devenu une référence après toutes ces années et ces merveilleux artistes accueillis. Nous l’avons interrogé sur l’édition de cette année

Cette année, tu fêtes les quinze ans de l’association Culture +, créatrice de Couleurs Urbaines…
Nous avons créé l’association Culture + en 2006 pour faire des concerts dans les salles toulonnaises. Dès le départ, on a fait le plein à chaque concert, le public répondait massivement à nos propositions. Deux ans plus tard, j’ai eu l’idée de monter un festival afin de réunir tous ces publics, de mélanger les styles de musique que l’on aimait, pendant plusieurs jours et avec une jauge plus importante. A cette époque, on devait se déplacer dans les Bouches du Rhône pour aller voir certains concerts de cultures urbaines qui n’étaient pas accueillis ici. On voyait peu de rap ou de reggae. On a décidé de créer ce rendez-vous qu’est devenu Couleurs Urbaines, et on l’a voulu avant la saison estivale car il n’est pas dédié aux touristes mais avant tout au public local. Dès la première édition on a accueilli Assassin, Oxmo Puccino, Idir, Zaho, Kenza Farah, La Rumeur, U Roy, Massilia, Pablo Moses, No More Babylon ou encore Scratch Bandicrew. On programmait déjà dans plusieurs lieux : l’Omega Live à Toulon, Châteauvallon à Ollioules et l’Esplanade Marine et l’Espace Tisot à La Seyne-sur-Mer. On avait d’ailleurs commencé le festival en proposant une conférence sur le hip hop, et une démonstration de street art à Tisot.

Cette année, ce sera une édition spéciale…
On a essayé de trouver des solutions avec la direction de la Culture de la Seyne afin de pouvoir reporter les dates en fin d’été aux Chapiteaux de la Mer aux Sablettes. Le site est génial, on s’y sent très bien on espère que l’on pourra toujours organiser quelque chose là-bas.On a proposé plusieurs créneaux, mais la ville avait un problème de planning et n’a pas réussi pour le moment à nous trouver des dates pour la fin de l’été sur le site de l’espace Chapiteau. Il y avait également un souci de nuisances sonores. Nous avons pris cela en compte et proposé de nous adapter en enlevant la scène Sound System où il y a de grosses basses. Nous avons proposé également de changer l’orientation de la scène pour diminuer les nuisances et de terminer les concerts plus tôt. Par contre, nous ne ferons pas de concession sur la ligne artistique. Pour l’instant, nous avons décidé de déplacer les concerts sur d’autres sites, car nous avions promis ce rendez- vous au public et aux artistes. Après un an et demi de pandémie, c’est notre mission et notre devoir. On s’estsurpassé pour que le festival ait lieu coûte que coûte, ce sera donc un Couleurs Urbaines édition spéciale, mais avec toujours tous les ingrédients qui ont fait le succès du festival. Je reste inquiet pour l’an prochain, nous devons travailler la programmation un an à l’avance, il faudrait qu’on ait déjà la validation des dates pour 2022, notre demande a été faite depuis plusieurs semaines à la ville de la Seyne, on attend la réponse. Cette année nous serons donc dans le Grand Zénith de Toulon, avec Massilia ! Nous aurons aussi l’Espace Culturel Tisot, le Port des Créateurs, et un lieu encore secret.

Alors, le plus important, la prog !!
On a réussi à reporter une partie de la programmation de la douzième édition. Nous confirmons notre tête d’affiche, Massilia Sound System, le 2 octobre au Zénith de Toulon. C’est un groupe que le public des Couleurs Urbaines connait bien. Après trente-cinq ans de carrière, ils viennent de sortir leur nouvel album, le premier depuis sept ans, très réussi. C’est un peu un retour aux sources, un album conçu pendant et grâce au Covid, où l’on retrouve toute l’énergie de Massilia. En première partie, nous présenterons Alambic, un groupe local de chansons françaises matinées de musiques du monde, qui tourne très bien. Nous sommes également très fiers de proposer La Rue Ketanou, le 22 octobre à l’Espace Culturel Tisot à la Seyne. Ça fait très longtemps qu’ils ne sont pas venus dans la région. Ils présentent leur nouvel album, sorti l’an dernier. C’est de la chanson festive, c’est un groupe très efficace sur scène, avec d’excellents musiciens : on est sûr de passer une bonne soirée. Nous avons également conservé Flavia Coelho, une belle artiste brésilienne. On l’avait programmée à ses débuts, en 2011, dans une MJC. Elle a fait beaucoup de chemin depuis. Elle mêle musique brésilienne, bossa nova, reggae, electro. Nous aurons également Poupie, une artiste urbaine, avec une musique dans l’air du temps. Elle mélange quatre langues et a des influences electros. Comme chaque année, on fait découvrir de nouveaux artistes, et elle en fait partie. Nous avons entre autres programmé à leurs débuts Romeo Elvis, Big Flo et Oli, Suzane, Naâman. Nous proposerons aussi le Collectif Maraboutage, découverts sur la scène du Baou à Marseille, un collectif de danseurs et musiciens. C’est de l’electro tropical, c’est assez inclassable mais dingue sur scène ! La programmation va encore s’étoffer d’ici à octobre.

Juillet 2021