Cyrille Elslander, Le théâtre est né dans la rue.

 Arts de la rue / Littérature

Hémilogue – 12 et 13 juin
Follow me – 26 et 27 juin
Cafés-lecture – 19 et 26 juin
La Seyne sur Mer

La bibliothèque de Théâtre Armand Gatti a été reprise par Le Pôle à la suite de l’assocation Orphéon de Georges Perpès. L’occasion pour Cyrille, son nouveau directeur d’y développer les propositions Arts de la Rue. Nous détaillons avec lui ses événements de juin.

« Hémilogue » nous propose un mystère dans la ville…

Akalmie Celsius est une jeune compagnie, que nous avons reçue deux fois en résidence. La bibliothèque est un lieu dévolu au théâtre et aux Arts de la rue, et se situe en cœur de ville, c’est intéressant pour les compagnies. On les a reçus, avec une bourse de travail en juillet 2020 pour l’écriture de leur prochain projet : « Labyrinthe ». Nous les avons alors accompagnés pour monter un dossier auprès de la SACD, dans un dispositif pour les écritures de rue où une structure culturelle accompagne une compagnie. Et on a obtenu un financement. Ils ont donc pu revenir en février pour avancer sur leur nouvelle création. « Hémilogue » est un très beau spectacle, en déambulation, qui traite de la question du regard sur l’autre, du délit de faciès. Deux groupes de vingt personnes font un parcours dans les rues, pour finalement se rencontrer. C’est théâtral et poétique. C’est un conte urbain, avec de la recherche, du suspens, et un bel effet de surprise.

« Follow me » quant à lui est comme une ode au SMS ?

J’ai découvert le spectacle au festival de Chalons, il y a deux ans. La Cie Queen Mother travaille sur les discours insolites et le fonctionnement de la ville sur les plans architectural et poétique. Tu fais un parcours seul, guidé par ton téléphone… Des choses se passent, tu ne sais pas si c’est dans le spectacle ou non… C’est très mystérieux, avec une relation épistolaire, mais via SMS. C’est un parcours poétique, une invitation à l’écriture. On détourne le téléphone portable, de façon innovante. Nous avons également reçu en résidence l’auteure du spectacle, Maude Jégard, responsable artistique de la compagnie, pour leur prochain spectacle « Futur.e.s ».

Vous proposerez également deux cafés-lecture en juin…

Nous recevons régulièrement des auteurs en résidence, pendant un mois. A leur arrivée, ils font une lecture. Nous en faisons également en fonction des opportunités. Nous recevons Catherine Varlaguet qui a notamment adapté le roman « Oh, boy ! » de Marie-Aude Murail en pièce de théâtre et a reçu un Molière pour cela. J’ai eu le privilège qu’elle m’envoie le tapuscrit de son nouveau roman « Le processus » pour lequel j’ai eu un coup de cœur. Je l’ai donc invitée à faire cette lecture à la bibliothèque et à dédicacer ce nouveau roman et sa pièce. Marie-Do Freval, quant à elle, est auteure pour les Arts de la rue, très prolifique. La première fois que je l’ai vue c’était sur « Tentative de résistance » et ça m’a bousculé. Elle vient faire une résidence chez nous pour son prochain spectacle « La vérité se fait la malle ». A cette occasion, elle réalisera une lecture en plein air, place Bourradet, ce qui nous permettra d’avoir une jauge plus grande.

Vous travaillez sur une nouvelle édition de Regards sur Rue ?

Oui, et sur la programmation de « La fête des terrasses », le 1er juillet. « Regards sur Rue » s’inscrit dans une tradition séculaire de fête populaire, qui fait de la ville un moment festif. Tu attrapes les familles, avec une diversité de langage : cirque, théâtre, musique, déambulation… Aller dans les lieux de vie permet de renouveler le public. Nous venons de terminer notre festival de théâtre amateur et le lauréat du prix d’interprétation est un jeune de Dumont d’Urville qui a découvert le théâtre par la rue, quand nous avons programmé « In Two ». Le théâtre est né dans la rue ! Nous aurons aussi un événement avec le Metaxu, le 11 juin à 18h : l’inauguration des volets d’Armand Gatti, avec l’artiste photographe Camille Sart. La première partie est chez nous, puis le public pourra se rendre en bateau-navette au Metaxu en soirée.

Juin 2021