Daniel-Antoine et Dominique Baviera – Le Mouvement VINGT ET UN casse les codes.

| ARTS PLASTIQUES
Mouvement VINGT ET UN – Maison des Comoni
Le Revest – 18 janvier 2022.

Le Mouvement VINGT ET UN est l’union de trois artistes et d’un spécialiste des Arts Plastiques qui se donne pour mission de réinventer les Arts Plastiques. A découvrir prochainement lors de leur première exposition.

Comment est né le Mouvement VINGT ET UN ?

D.-A. : Ce mouvement a été créé en 2021, le 21 août, au vingt-et-unième étage, à 21h, au XXIème siècle, en 2021 (rires). Je suis le fils de Louis Arride, peintre et membre du groupe 50, dont les meneurs étaient Baboulène et Pertus. Souvent, les artistes travaillent de façon individuelle. Nous avons souhaité les regrouper et pouvoir apporter une vraie rupture dans l’art en général. La plupart du temps, un mouvement va vers une seule expression : fauvisme, cubisme… Là, nous sommes plusieurs artistes qui voulons bousculer l’art, qui s’interrogent sur son avenir. Nous avons l’envie de désapprendre pour réapprendre. Les membres fondateurs sont trois artistes Patrick Pognant-Gros, Philippe Teurnier et moi-même, et Dominique Baviera, spécialiste de l’Art Contemporain.

Quelles sont vos valeurs ?

D.-A. : On met en avant le fait de pouvoir réunir nos créations, tout en étant chacun libres de nos expressions. Aujourd’hui il y a beaucoup d’interdit, les artistes sont seuls et n’osent plus provoquer. Être ensemble stimule. Pognant-Gros fait des œuvres très géométriques, avec des couleurs en aplat. Philippe Teurnier a une expression directe sur la toile : tout en racontant sa propre poésie, il joue avec la matière. Moi, Daniel-Antoine, j’ai une expression proche du primitivisme, avec un jeu de transparences, de glacis, au carrefour de l’expressionisme et de l’abstraction. C’est un groupe ouvert à toutes les formes d’art. Je crois que l’art doit être gratuit, montré à tout public. Même si la cotation est importante, on ne doit pas faire de peinture commerciale. Nous sommes contre le commercial et l’effet de mode.

D.B. : Il y a une unité dans l’état d’esprit de chacun, même confiance, même respect, même amour de l’art. Je ne suis pas artiste mais soutiens les artistes depuis quarante ans. Ceux-ci ont débuté par de la figuration puis ont orienté leur peinture vers quelque chose de plus abstrait. Le but est d’aller à l’essentiel de l’art en oubliant l’académisme. Ils ont suffisamment travaillé et fait évoluer leur peinture pour avoir un point de vue juste. L’art doit créer de l’émotion et une forme de questionnement. Mais, il faut de l’académisme à la base, savoir peindre un portrait par exemple, pour pouvoir briser les codes de l’Art.

D-A : Nous voulons provoquer mais pas juste pour provoquer. Ce qui est promotionné aujourd’hui ne nous correspond pas. Nous avons également la volonté de rassembler. On ne souhaite pas forcément plaire. De nombreux artistes en ont marre de l’art dépourvu de sens et d’émotion. Nous sommes aussi dans une perspective d’avenir. L’art n’a pas forcément pour vocation d’être esthétique. J’ai été médiateur au MAT pour l’exposition Picasso. Beaucoup commentent que ce n’est pas beau car ils ne comprennent pas. On peut ne pas aimer mais ça peut s’expliquer. Si un artiste arrive à concentrer une œuvre sur quelques traits, c’est parce qu’il a réussi à se concentrer sur l’essentiel.

Vous exposez prochainement ?

D.B. : Oui, en janvier à la Maison des Comoni au Revest-Les-Eaux. Ce sera le lancement officiel du mouvement, avec la participation de Louis Petrucciani, d’une danseuse, Dominique Zolla, du chanteur Atef (The Voice), d’un sculpteur, Jacques Boyer, et de Gigi la Toulonnaise. Nous avons de nombreux soutiens dont Isabelle Nohain, petite fille de Raimu, Pierre Richard, Patrick Hernandez, Thomas Dutronc, Nicolas Peyrac ou encore Jean-Pierre Savelli.

Janvier 2022