David Myriam – L’art dans les sables.

Arts plastiques

Atelier éducation à l’image Sand Art

Médiathèque Chalucet – Toulon

Samedi 28 août

 

Sous ses mains remplies de sable naissent d’impressionnants dessins éphémères. A l’occasion de la journée Jeune Public qui aura lieu le 28 août à la Médiathèque Chalucet, l’artiste David Myriam présentera un atelier-découverte du Sand Art, ainsi que plusieurs de ses courts-métrages réalisés avec cette technique.

Qu’est ce que le dessin sur sable ou Sand Art ?
C’est du dessin direct sur table lumineuse. On enchaîne des dessins, des graphismes, mais il y a plusieurs façons de faire : créer un seul dessin très travaillé, ou plusieurs dessins pour créer une histoire avec une animation. On peut dessiner assez rapidement, on utilise nos deux mains. On peut créer des textures, des superpositions, des transformations. Cette rapidité me permet de créer des courts-métrages d’animation autour de ces dessins, avec un scénario. Une musique de fond participe souvent à la narration de mon histoire.
Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cette discipline ?
Je l’ai découverte en 1998 pendant un stage de cinéma d’animation, et ça m’a tout de suite plu. J’ai fabriqué une table lumineuse chez moi et j’ai commencé à m’entraîner, étant à la recherche d’une nouvelle technique pour mon projet professionnel. J’ai pu réaliser un premier court-métrage en 2004 puis un deuxième en 2005. J’ai aimé le côté fluide et qui semble assez simple à maîtriser, au premier coup d’œil. Ce qui est intéressant dans cette pratique c’est que l’on peut effacer et recommencer à l’infini, et travailler la texture du sable facilement transformable. Les grains se superposent les uns aux autres créant ainsi des effets très particuliers. C’est également une texhnique très intéressante pour raconter des histoires et créer des performances.
Comment s’effectue ce travail sur table lumineuse ?
Pour les ombres et lumières, je ne travaille qu’avec du noir et blanc, je trouve cela plus abstrait et ça laisse plus de place à l’imagination. J’ai différentes sortes de sable à ma disposition mais je préfère n’en utiliser qu’une par dessin. Je dessine très souvent avec du sable fin ocre-orangé qui glisse bien et qui permet de réaliser des dessins plus propres, mais aussi plus sophistiqués. La particularité de cette technique est qu’en bougeant les mains, en déposant le sable, en soufflant, en dosant les quantités, on crée des effets d’ombres et de lumière, qui se révèlent grâce à la texture de la matière. Plus on dépose du sable plus le tableau devient noir.
Vos œuvres parlent souvent de sujets sombres pourquoi ?
Je reflète simplement la violence présente partout autour de nous. Mais je ne souhaite pas montrer uniquement les violences les plus connues, les plus évidentes, je veux aussi parler de ces violences cachées, celles de la vie quotidienne, des rapports entre les êtres. Je veux aussi m’attaquer aux racines de la violence, les extraire pour qu’elles se révèlent en quelque sorte. De plus, je ne souhaite pas simplement montrer la violence, mais l’analyser, la décortiquer et la pousser dans ses retranchements.
Que proposerez-vous lors de cette journée d’éducation à l’image à la Médiathèque Chalucet ?
Je vais proposer plusieurs activités. Pour le jeune public, nous allons projeter mon court métrage d’animation « Bleu Nuit ». Ensuite j’organiserai un atelier d’éducation à l’image Sand Art, où je ferai un spectacle en direct : soit « Dunes » soit « Le tour du monde en 80 jours ». Je présenterai aussi à cette occasion, un autre court métrage d’animation « Rezign ».

Emilie Palandri

Juillet 2021