Edith Donc – Le cinéma est une poésie visuelle

>>Le 19 juillet

Edith Donc dessine depuis l’enfance. Après une licence en peinture monumentale passée à l’Académie Royale des Beaux-arts de Liège, elle revient dans le Var et découvre l’Art de la rue grâce à la Compagnie HO et son Festival International de Street Painting de Toulon. L’artiste fera une performance peinture le 19 juillet, lors de l’ouverture du Festival, à la Tour Royale.

Comment devient-on artiste de Street Art, ou de Street painting ?
C’est vrai qu’il y a plusieurs dénominations, le Street Art est évidemment le dessin de rue, quand on y ajoute de la peinture cela devient du Street painting, quant au dessin au sol fait à la craie, on peut l’appeler du Chalk Art ! Je peins souvent au sol, ce qui est un art peu répandu en France, mais très populaire en Italie, sous ladénomination d’art Madonnaro. Les Madonnari créent des oeuvres éphémères sur les parvis des églises et ce nom vient du fait que leurs sujets sont souvent d’inspiration religieuse, représentant parfois des madones. Mais quand j’ai débuté, je faisais simplement du dessin et de la peinture, et c’est la Compagnie HO qui, avec son festival toulonnais de Street Painting au sol, m’a fait découvrir cette technique. J’y ai finalement pris part et cela m’a beaucoup plu. En 2015, lors de la sixième édition de ce festival de Street Painting international de Toulon, j’ai remporté le 1er prix : une participation au festival Bella Via à Monterrey au Mexique. J’ai continué sur cette voie (entre autres) et, cette année je suis à nouveau conviée au festival de Madonnari de Grazie qui, en 2024 fête ses cinquante ans. Grazie est vraiment l’évènement phare en ce qui concerne l’art de la
peinture au sol, les artistes dessinent pendant vingt-quatre heures d’affilée. Pour cet anniversaire, chaque créateur s’est vu attribué un passage de « La Divine Comédie » de Dante, et un cheminement sera réalisé au sol, le tout recréant l’œuvre de l’auteur.

Comment se déroulera votre performance lors du Festival international Cinéma en liberté ?
Ce sera une performance peinture, mais pas au sol, je peindrai sur un mur, un panneau, pour que les gens puissent se prendre en photo devant. Ma venue est un petit clin d’oeil, parce que j’avais participé au tout premier Festival international de courts métrages Cinéma en Liberté, à Cuers, j’y avais réalisé une vidéo, il est donc amusant pour moi de revenir en tant que peintre pour ce même évènement !

Votre création aura-t-elle à voir avec le cinéma ou le court métrage ?
L’œuvre restera dans l’ambiance de l’affiche, ce robot avec une fleur. Je cogite encore, mais j’ai envie d’y ajouter l’univers des plumes, pour le symbole de l’écriture, mais aussi de la liberté. Il faut également qu’il y ait un lien avec les personnes qui vont se prendre en photo dessus … Je n’ai pas encore décidé de tout, mais s’imposer de petites contraintes est souvent stimulant.

Quelle est votre relation avec le cinéma ? Quelle importance a-t-il dans votre vie ?
Le cinéma transporte, fait rêver, ou rire, chacun va avoir ses thèmes favoris, mais ma génération a grandi avec l’image. J’ai découvert le cinéma d’art, ou d’auteur quand j’étais adolescente, mais quand j’étais enfant et prenais mon goûter c’était devant la télé, personne ne pouvait échapper aux images. Le cinéma est incontournable, il implique les souvenirs, avec des films que regardaient mes parents par exemple, ou les dessins animés de l’enfance, les reportages. Nos vies sont imbriquées dans le cinéma, il fait partie de nous. Le cinéma est une poésie visuelle.

Weena Truscelli

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