Éric Blanco – Eauditives 2024 : endurance et performance.

>>Les Eauditives du 14 mai au 1er juin à Brignoles, Châteauvert, Barjols, Saint-Raphaël, Toulon et La Garde
Créées par Claudie Lenzi et Éric Blanco, les Eauditives maintiennent allumée et portent la flamme poétique depuis seize ans, organisent et produisent des performances sans chronos, des lectures sportives et parfois athlétiques, des installations tous terrains, des rencontres internationales de langues étranges ou étrangères, des livres sans record de ventes…

Les Eauditives vont au-delà d’un festival de poésie…
Les Eauditives, telles que Claudie et moi les avons créées, font circuler la poésie comme l’eau sur plusieurs territoires, et aussi entre les disciplines artistiques, en traçant des liens vers les arts plastiques, la performance, la vidéo ou bien l’architecture. Yves Perret, par exemple, architecte de La Maison Départementale de La Nature à La Garde, qu’il fera visiter le 25 mai, a écrit plusieurs recueils de poésie parus chez Plaine Page, notre maison d’édition.

Vous avez de nombreux partenariats avec les publics scolaires…
Le jeune public reste essentiel pour le festival. Nous tissons des partenariats avec les écoles, les collèges, les lycées. L’enseignement littéraire est ainsi en prise directe avec la création contemporaine. Nous présentons de nouveau l’exposition « Premières Pages », cette fois avec une école de Brignoles : des enfants de CE2 créent des œuvres d’arts plastiques autour de leur livre préféré. Nous avons aussi réalisé un jumelage entre une classe d’enfants entendants de l’école de Barjols et la classe d’enfants sourds de Marseille Camoins pour imaginer une communication silencieuse où les enfants échangent des dessins et des séquences vidéos… Nous accueillons aussi deux auteurs en micro-résidences : Yoann Sarrat qui travaille l’écriture et la chorégraphie puisqu’il vient du hip-hop et anime un atelier au Collège de Barjols, et Dominique Massaut qui intervient en tant qu’auteur au lycée Dumont d’Urville.

Quels sont les auteurs invités cette année ?
Le festival accueille une auteure belge, Laurence Vielle, impressionnante d’énergie et d’émotion, qui vient lire et performer lors de l’inauguration à l’école d’Art, ou bien Nadine Agostini, une autrice qui anime une revue de création à Toulon. Et pour la journée Créations Sourdes qui aura lieu le 1er juin au Liberté, nous accueillons Emmanuelle Laborit qui dirige l’International Visual Théâtre à Paris, et Chantal Liennel et Marine Comte, artistes et auteures dans les domaines du théâtre, du cinéma ou de la vidéo.

Peux-tu nous détailler la journée d’inauguration et le partenariat avec l’ESADTPM ?
Nous poursuivons un partenariat fidèle avec l’ESADTPM. Les étudiants d’art et de design réinterprètent les textes des auteurs invités pour réaliser des œuvres nomades interactives avec les visiteurs. Ils travaillent sur le concept des Furoshiki exposés dans les jardins Alexandre Ier. Le livre devient ainsi une étape dans le cycle de création, avec la notion très actuelle de recyclage et de réemploi.Entre villes et ruralité, le festival circule de Barjols jusqu’à Saint-Raphaël, à la galerie Topic, où quatre artistes échangent leurs œuvres pour les modifier dans un chassé-croisé.
Les poètes et artistes invité-és aux Eauditives pratiquent le saut en auteur, jouent en équipes de plasticiens et designers, réalisent des films d’endurance et des vidéos sprintées, passent le relais auprès du jeune public lors des ateliers EAC, s’expriment en LSF pour des épreuves sans handicap.
Mieux qu’une seule flamme spectaculaire et médiatisée, plusieurs lumières de poche ou bougies de proximité relient et croisent les différences, connectent les œuvres, les textes et les idées.

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