Helo Lourenço – La musique libre « des Brésils ».
Carnaval Brésil Sarava, le 11 mars à l’Espace des Arts au Pradet
La chanteuse à la voix d’or promet de nous faire danser au Carnaval brésilien du Pradet organisé par Sarava pour cette neuvième édition.
Pouvez-vous nous parler de votre carrière de chanteuse en France ?
Je suis devenue chanteuse par hasard ! Il y a trente-deux ans, je suis arrivée en France et j’ai rencontré pas mal de musiciens brésiliens. Je suis arrivée à une époque où l’on entendait beaucoup parler du Brésil et à vingt-sept ans, je n’avais aucune expérience. La personne qui m’a le plus aidé techniquement et moralement, c’est Loalwa Bras du groupe Kaoma, connu pour la Lambada ! J’ai commencé en tant que meneuse de revue à Paris pendant une dizaine d’années avec des spectacles au quotidien. Là où la France a été une porte ouverte pour moi, l’Italie a été une merveilleuse école. J’y suis arrivée en 2006 et cela m’a permis de m’ouvrir à chanter le jazz et le gospel, d’autres univers qui n’étaient pas les miens. Je suis devenue auteur et compositeur, puis j’ai fait beaucoup de concerts en Europe.
Que signifie chanter le Carnaval pour vous ?
Chanter le Carnaval est assez facile pour moi, car je connais l’ambiance et c’est ma langue. Au Brésil, c’est un moment festif où l’on écoute surtout de la samba. La musique brésilienne est plurielle. Selon les régions, les styles sont très différents. Le brésil est grand comme un continent et il y a toutes les ethnies dedans, comment résumer ça ? Je dis souvent que mon style de musique, c’est la « musique libre » : je fais ce qui me plait ! Tout artiste doit aller là où le public est, je ne veux pas me cloisonner.
L’Association brésilienne du Pradet Sarava vous a contactée pour ce show, comment vous êtes-vous rencontrés ?
Madame Morali est une grande amie, presque une sœur, on se connait depuis longtemps. Je suis déjà venue deux fois au Pradet, mais pour des concerts. C’est la première fois que je viens ici pour le Carnaval, ça va être très divertissant pour moi ! J’aime bien collaborer avec cette association parce qu’ils sont sérieux et ils ont beaucoup d’amour. Le public du Pradet est super, les gens sont très positifs. Il y a toujours un accueil chaleureux et je suis très sensible à ça !
Vous chantez au côté de Wallace Negão au chant et au cavaquinho. Comment se passe cette collaboration ?
On se connait peu avec Wallace, mais j’apprécie beaucoup son travail. Il y aura aussi des musiciens, avec qui j’ai souvent joué : Toninho Do Carmo à la guitare, Julio Goncalvez aux percussions, Sergio Bacalhau au chant et percussions et Miguel Couto à la batterie. On a tous une belle complicité musicale et un rapport humain exceptionnel. Avec Josue Dominques à la basse, nous sommes carrément un couple musical, j’ai un projet de duo avec lui.
Le spectacle est aussi accompagné par la troupe de Jeilton Pordeus. Est-ce une expérience différente de chanter avec des danseurs pour vous ?
Peut-être pour d’autres, mais pour moi, il n’y a rien de nouveau puisque j’ai été meneuse de revue ! Je ne connais pas cette troupe de danse, mais je m’impatiente d’être sur scène avec eux. Le défi va être de ne pas trop les déstabiliser en me laissant emporter par le live, car d’expérience, c’est différent de danser sur quelque chose d’enregistré. J’adore faire danser les gens, surtout dans le public et j’espère que tout le monde dansera, même les timides !
Maureen Gontier
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