JANOSKA ENSEMBLE – Improviser autour des grands compositeurs.

>> »The Big B’s », le 8 juillet à la Tour Royale à Toulon

Cet ensemble star de la musique classique viendra nous interpréter un programme autour d’arrangements de grands compositeurs, avec leur
style unique basé sur l’improvisation. Julius Darvas le contrebassiste du groupe répond à nos questions.

Vous êtes tous les quatre membres de la même famille, pouvez-vous nous parler de votre tradition musicale familiale ?
L’ensemble est composé de trois frères Janoska et de moi-même qui ai épousé leur cousine. La tradition dans la famille Janoska remonte à sept générations. De mon côté, je représente la troisième génération de contrebassiste, après mon grand-père et mon père. Les frères jouent ensemble depuis qu’ils sont enfants et je les ai rencontrés très tôt, vers l’âge de onze ans. Nous avons essayé de jouer ensemble et cela fonctionnait fantastiquement. Nous avons étudié chacun de notre côté et en 2013 avons décidé de créer le Janoska Ensemble, avec notre propre style, notre propre empreinte. Ce qui nous manquait, en tant que musiciens classiques formés, c’était l’improvisation et sa liberté. C’est ce que nous avons souhaité intégrer à notre ensemble.

Justement, pouvez-vous nous parler de ce fameux style Janoska ?
Nous amenons notre perspective de la musique classique, faite d’improvisation, de très bons arrangements et d’un son unique, qui mêle de nombreux styles musicaux. Nous essayons vraiment de jouer de façon authentique, en incluant également de la musique européenne, de Slovaquie, de Hongrie…

A Toulon, vous allez jouer votre programme, « The Big B’s »…

Nous rendons hommage à tous ces grands compositeurs dont le nom commence par un B : Bach, Beethoven, Bartók, Brubeck, mais cela peut être Brahms ou Bernstein… Nous avons d’ailleurs sorti un disque sur eux. C’étaient vraiment de grands improvisateurs, c’est quelque chose que nous avons perdu. L’improvisation, c’est très spontané, ça se produit sur scène, dans l’instant. C’est aux
musiciens de ressentir et de représenter les sentiments. Cette discipline nécessite une écoute très attentive des autres musiciens, vous devez bien vous connaître pour sentir où chacun veut aller avec la mélodie, où est le point d’orgue, quand finit le solo… C’est presque télépathique.

Pouvez-vous nous parler de chaque instrument et de la particularité de votre jeu…
Je dirais que la contrebasse est le fondement, je maintiens l’ensemble et imprime le groove. Frantisek au piano, c’est un peu l’orchestre, c’est un très bon accompagnant mais aussi un grand soliste. Chaque musicien dans notre ensemble est soliste d’ailleurs. František est aussi l’arrangeur des morceaux. Puis nous
avons deux violons différents. Ondrej est plus classique et Roman, plus jazzy, se sert aussi de son violon comme d’une guitare.

Pour conclure, un mot sur l’atmosphère que vous souhaitez créer sur scène…
Il est très important de ne pas avoir une atmosphère classique conservatrice. Nous voulons abattre le mur qu’il peut y avoir parfois entre le public et les musiciens dans un concert classique; et que les gens puissent profiter du concert librement : s’ils entendent un grand solo, ils peuvent applaudir, danser ! Comme
dans un concert pop. Si nous donnons de l’énergie, celle-ci revient, elle circule. Nous voulons simplement que les gens passent un bon moment avec nous, qu’ils puissent profiter, oublier peut-être leurs problèmes quotidiens et apprécier la musique d’une manière unique. Notre mission est de rendre notre public heureux et de leur transmettre la passion pour cette musique.

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