Jean-Philippe Pichon – Trouver le beau partout.

« Métiers d’hier, métiers d’aujourd’hui », les 31 mars, 1er et 2 avril à La Criée aux Fleurs, 48 rue Nationale à Ollioules.

Photographe de scène publié dans plusieurs revues spécialisées, mais aussi photographe de rue, Jean-Philippe Pichon cache sous des airs rocks et excentriques un artiste passionné par son métier. C’est avec enthousiasme qu’il décrit chacune de ses rencontres, chacun de ses concerts. Jean-Philippe Pichon ne voit pas, il regarde et vous invite à faire de même.

Tu fais principalement des photos argentiques ?
Oui, même si à l’heure actuelle je mélange un peu les deux. Quand je vais couvrir des concerts de jazz je fais du numérique par exemple, car il faut que ça parte en agence très rapidement. On ne peut plus prendre le temps de développer, sélectionner, préparer son enveloppe et l’envoyer. L’argentique coûte aussi de plus en plus cher, surtout les papiers. Mais ma préférence va à l’argentique car j’ai vraiment appris la photographie en la développant. J’aime la photographie dans toutes ses étapes ; je photographie, je développe et je fais les tirages car je sais ce que je veux et je suis très exigeant.

Tu as fait plusieurs expositions à Ollioules, à la salle du Vieux Moulin, à la Galerie de l’Olivier, c’est une ville que tu affectionnes ou du hasard ?
Oui, j’ai fait de belles expositions sur Ollioules, c’est un endroit où je me sens bien, où je passe de bons moments ! J’aime me promener dans les rues, monter au Château, me poser, regarder au loin et laisser divaguer mes pensées. J’ai vécu à Ollioules, c’est là que j’ai intégré l’association des métiers d’art Echos d’art. C’est toujours un plaisir de venir y exposer.

C’est la première fois que tu participes aux JEMA ?
J’y participe depuis des années, j’aime y venir, m’y balader, et pourquoi pas y prendre quelques photographies. Mais c’est la première fois que j’expose lors de ces journées.
J’ai déjà fait des expositions à Ollioules mais toujours avec un thème libre. Par contre, c’est la première fois que j’expose seul à La Criée aux Fleurs et une salle aussi grande ça se travaille ! Il faut penser à tout : à la taille des photos qu’on expose, à leur disposition, etc. C’est un défi mais un beau défi !

Comment choisit-on les photos pour une exposition comme celle-ci ?
Le sujet pour moi n’est pas facile, alors j’ai puisé dans des choses dans lesquelles je n’ai jamais puisé. Depuis un an j’ai enfin pris le temps de m’occuper de mes photos, ce que je n’ai pas fait avant : je trie, je range je numérote et je découvre des images que je n’ai jamais regardées,
principalement des photos de rues.
J’ai commencé à sélectionner certaines images parce qu’elles sont simples et belles et maintenant il faut un complément. Alors je cherche. Peut-être que je ferai de nouvelles photographies peut-être que je continuerai de fouiller dans mes archives. Il y aura de l’ancien, peut-être du nouveau, on verra ! Rien n’est figé, je m’autorise jusqu’à une semaine avant l’accrochage pour chercher et changer les choses.

On s’attend à quoi, à être surpris lors de ces JEMA ?
J’aime bien déjà être surpris moi-même, alors si je peux en plus créer la surprise chez ceux qui regardent mes images, qu’ils les aiment ou pas d’ailleurs… J’essaie de montrer que l’on peut faire quelque chose de beau avec n’importe quoi. Il y aura des portraits, il y aura de la vie, il y aura de ceci, de cela, je ne sais pas.
Mais il y aura d’hier à aujourd’hui !

Si tu ne devais garder qu’un souvenir de ta carrière de photographe ce serait lequel ?
Honnêtement je ne pourrais pas choisir. J’ai rencontré tant de belles personnes et vécu tellement de beaux moments que je ne pourrais pas choisir.

Julie Louis Delage

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