La Compagnie EnLight, En plein lumière
Pour l’état civil il est Michael Varlet, mais appelez-le Caillou ! Cet artiste numérique varois, qui a fondé la compagnie EnLight, conçoit et réalise des mappings vidéos et des installations lumineuses.
Quel est votre parcours personnel en quelques mots ?
Je suis un autodidacte intégral et multi-disciplines ! J’ai tout d’abord commencé à m’initier à la danse hip-hop à quatorze ans, avant de me spécialiser en break pour m’orienter ensuite vers la danse contemporaine. Inspiré par toutes les formes d’art, j’ai choisi de vivre professionnellement de la danse en parallèle de mes études, et je me suis investi dans l’enseignement pendant une dizaine d’années. A vingt ans, ayant été bercé par le monde de la photographie, je me suis aussi lancé en tant que photographe et vidéaste. C’est donc tout naturellement que je suis devenu scénographe numérique, comme une continuité de mon art.
Combien êtes-vous dans la compagnie ?
Nous sommes aujourd’hui trois artistes numériques spécialisés dans la création vidéo 2D, 3D, motion design, et mapping. Nous avons aussi une administratrice qui nous accompagne et qui s’occupe particulièrement du développement et de la recherche de nouveaux projets. Nous faisons régulièrement appel à différents artistes en fonction des besoins sur nos projets. A titre personnel, je travaille avec de nombreuses autres compagnies artistiques, dans le Var notamment avec Simonne Rizzo de la Ridz Compagnie, Damien Droin de Hors Surface ou encore Isabelle Magnin.
Quelles sont vos dernières prestations marquantes ?
Depuis peu nous participons à la création des vidéos sur les spectacles du Groupe F, une structure de production spécialisée, mondialement reconnue dans la conception et la réalisation de spectacles vivants ainsi que d’événements pyrotechniques. Cette année, nous avons donc eu la chance de travailler avec eux sur le spectacle des illuminations du Pont du Gard, au château de Versailles et à l’occasion de la Fête Nationale sur la Tour Eiffel. Nous continuons pour autant à réaliser des spectacles de plus petite envergure, sur lesquels nous cherchons à mettre en valeur l’humain et l’environnement. Par exemple nous avons réalisé en septembre un mapping à Pignans avec l’association «Juste en Face» sur le thème de l’environnement et de la valorisation des actions éco-responsables.
Des «one shot», et également des projets au long cours ?
Oui, depuis septembre nous intervenons à l’Université de Toulon sur un projet de projection vidéo mapping nommé «Nature Misses You». Ce grand spectacle, projeté sur la façade du bâtiment, traite des questions environnementales relevées par les étudiants de la ville de Toulon. Ces derniers prendront ainsi part à la réalisation du projet qui aura lieu le jeudi 28 mars en soirée.
Quel est le programme des mois à venir ?
Le 17 et 19 décembre avec le Groupe F, nous faisons un grand spectacle au Qatar pour le National Day avec 60 vidéo-projecteurs, et le 23 décembre nous réalisons une projection mapping sur la cathédrale de Semur, en Bourgogne. Nous finirons l’année avec le Groupe F pour le Jour de l’An à Barcelone.
Olivier Stéphan