La Grande Sophie – Une chanteuse aux multiples talents.

Le 24 mars – Théâtre Jules Verne

La Grande Sophie nous dévoile un nouvel album aux multiples facettes, qui propose plusieurs influences, comme le rock et la folk. Ses arrangements subtils et sa mise en scène colorée viendront envouter la scène du théâtre Jules Verne.

Votre nouvel album s’intitule la vie moderne, il oscille entre profondeur et légèreté, quels sont les thèmes que vous y abordez ?
Dans cet album, j’ai voulu mettre beaucoup d’espoir. J’ai toujours eu du mal à me situer, j’ai toujours senti un grand écart entre deux époques. J’ai parfois l’impression de vivre dans un film de science-fiction dans le présent. Mais j’ai aussi connu les premières techniques d’enregistrement de musique, qui représentent le passé. Cet album parle avant tout d’espoir et de la place importante de l’imaginaire, qui est considérable pour moi.

Vous y mélangez pop, folk et rock, vous aimez le mélange des genres ?
Je crois que je fais ça depuis mes débuts. Quand j’ai sorti mon premier album, d’ailleurs nous fêtons ses vingt-cinq ans, “La Grande Sophie s’agrandit », il y avait déjà plusieurs styles musicaux et je disais que je faisais de la “kitchen music”, que je mettais ce que je voulais dans ma musique. Je ne veux pas être classée ou placée dans une boîte, j’ai toujours trouvé ça étrange et gênant. Je suis parfaitement consciente que les gens ne savent pas comment me classer, mais c’est moi, tout simplement !

Vous êtes auteur compositeur interprète, vous avez même réalisé la pochette de l’album, vous aimez faire le plus de choses possibles dans un enregistrement ?
Toujours. Avec l’expérience j’ai appris. Ayant commencé par la scène, au début j’étais comme un animal qui observait quelque chose d’inconnu. Ensuite, il y a eu le studio où nous sommes enfermés dans un espace restreint. C’est le contraire d’une scène où on crée de l’éphémère, on essaie des choses. En studio tout reste figé. J’ai mis du temps à apprivoiser le studio, avec toutes ces années j’ai appris à l’utiliser, et j’ai même aujourd’hui mon studio à la maison. J’ai également écrit des musiques de films. Il me semble normal que je fasse tous les arrangements de mon album. ça me plaît, j’aime être active dans tous mes projets, c’est ma manière de tout gérer.

Quelle est l’expérience La Grande Sophie sur scène, et comment va se passer le concert au théâtre Jules Verne de Bandol ?
Sur cette tournée je voulais qu’il y ait deux couleurs phares, l’orange et le bleu. Orange parce que, quand j’ai écrit ces chansons je me suis imaginée autour d’un feu de camp. Et je me suis dit qu’il serait bien que tout le monde voie ce que j’avais imaginé sur scène. J’ai fait des schémas, des dessins, que j’ai donnés à la personne qui gère mes lumières. Ce feu de camp a une particularité, il s’inscrit dans la vie moderne, il contient des matériaux modernes qui ont quelque chose de très chaleureux. Ensuite nous retrouvons le bleu du cyanotype, quand on fait des tirages cyanotypes on révèle l’image avec les rayons du soleil, elle ressort toujours en bleu. Ces deux couleurs représentent mon album, il y a aura du fun également, ça va être fun et chaleureux.

Votre voix est mise en avant sur l’album, c’est un choix de votre part ?
J’écris mes textes et j’ai envie qu’on les comprenne, ma voix est mon instrument principal, on a tous une voix unique avec un grain particulier et c’est comme ça qu’on identifie quelqu’un. Il est plus dur de reconnaître un joueur d’instrument qu’un chanteur.

Vous êtes une artiste reconnue, un conseil aux jeunes musiciens qui veulent en faire leur métier ?
C’est un métier très difficile, je ne mesurais pas cela quand j’ai commencé. J’ai toujours voulu être chanteuse, mais ce qui est compliqué c’est de durer dans le temps. C’est beaucoup de passion et de travail, et je le fais toujours avec plaisir, mais quand je n’éprouverai plus de plaisir, j’arrêterai. Je crois qu’il faut se servir de toutes ses expériences et garder son indépendance. Moi, je peux réaliser mon album, ma pochette et mes propres arrangements. Il ne faut pas hésiter à toucher à tout.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire une carrière dans la musique ?
C’est en voyant le film “Peau d’âne” de Jacques Demy, quand j’étais petite. Je me suis dit que la vie ne devrait ressembler qu’à une comédie musicale. J’ai fait mes études à Marseille, j’ai dû faire pleins de petits boulots et malgré tout j’ai toujours laissé de la place pour la musique, avec ce souvenir de ma promesse d’enfant de devenir chanteuse.

Lilas Leca

 

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Agenda Cite Des Arts : La grande Sophie – Théâtre Jules Verne à 20:30

Réserver : La Grande Sophie – La mer – Théâtre Jules Verne

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