Musique
Les itinérantes – Entre terre et ciel.
Le trio vocal féminin “Les Itinérantes » composé de Pauline Langlois de Swarte, Manon Cousin et élodie Pont, offre un voyage à travers les âges, contrées, cultures et langues du monde entier, sans oublier les univers imaginaires… Déroutant !
Vous êtes toutes trois présentes pour cette interview, dites-nous quelques mots de votre histoire et sur la formation du trio “Les Itinérantes“ ?
Pauline : Je me consacrais à un parcours de pianiste, j’ai fait du clavecin, de la viole de gambe et mes parents sont tous deux chanteurs, intéressés par le grégorien ou la musique baroque. Donc la pierre que j’apporte à l’édifice de ce trio est certainement celle de la musique ancienne. Quant à notre rencontre, elle s’est faite dans une école de Comédie musicale où nous étions toutes trois, et dans laquelle les enseignants nous demandaient d’apporter des morceaux que nous voulions jouer. Comme nous venons d’univers très différents, nous nous sommes retrouvées avec un patchwork peu cohérent, absolument dépareillé, d’où a surgi notre concept de mêler des musiques d’époques et de styles différents.
Élodie : J’ai également un parcours d’apprentissage musical dans une école où j’ai appris la flûte, le solfège et le chant, principalement en ensemble, avec une prof qui aimait mélanger les styles. J’ai donc toujours eu accès à des œuvres variées. D’autre part, j’adore la musique du monde et chanter dans différentes langues.
Manon : Mes parents sont musiciens de bal. J’ai donc grandi dans un milieu musical également, mais plus populaire. J’ai joué de l’orgue jusqu’à treize ans puis suis rentrée dans un conservatoire en classe de chansons. J’y ai rencontré la chanson réaliste et le jazz aussi, j’ai donc apporté au trio la pierre variété, jazz et chansons traditionnelles. Mais chacune d’entre nous a été assez poreuse à ce que proposait les autres, nous ne sommes plus du tout dans nos cases de départ !
Comment choisissez-vous les œuvres de votre répertoire ?
Nous travaillons autour de quatre thèmes principaux qui sont la nature, la femme, le voyage et l’imaginaire, puis nous affinons les thématiques de façon plus précise pour un album, un concert ou un lieu en particulier, et à partir de ce tri, chacune choisit des morceaux qui l’inspirent et les partage avec les autres. Les décisions finales se font sur des coups de cœur ! Nous essayons d’avoir la plus grande variété possible au sein d’un programme, sans redite et avec le bon équilibre.
Qu’interpréterez-vous lors du festival Sacrée Musique ?
Nous proposerons principalement un répertoire sacré, c’est un axe très important pour nous. Notre programme “Entre terre et ciel“ comprend une dimension lumineuse, angélique, aux émissions vocales aigües et presque célestes, puis vient une partie plus sombre, où nous rentrons au cœur de la terre, avec des chants de musique du monde. Nous aimons faire ce cheminement-là : partir de la lumière, aller vers la terre puis retourner vers le ciel en fin de programme. L’idée est de partager une sorte de méditation chantée. C’est un programme profond, introspectif !
Autre particularité de votre trio : vous chantez parfois dans des langues imaginaires !
En effet, chacune de nous a créé un monde et un langage et nous composons les chansons folkloriques de nos peuples ! Cela nous donne la liberté totale d’inventer des traditions musicales, ce qui est très riche pour nous et nous permet de désorienter un peu le public, qui se demande de quel pays viennent certains chants !
Weena Truscelli
