Marcel Powell – Plus qu’un hommage, une déclaration.
Baden Powell Tribute à l’Espace des Arts au Pradet, le 5 mai
« Baden Powell Tribute » est un album live que Marcel Powell a enregistré à Bahia en duo avec Armandinho Macêdo en hommage à son père Baden Powell. Un album à travers lequel il tenait à remercier son père et à transmettre ce qu’il lui a inculqué : l’amour de la musique et des émotions qu’elle peut faire passer.
Ce sera la première fois que tu te produiras au Pradet ?
Tout à fait et c’est grâce à mon agent Etienne Clément de Apibo Production et Clélia Morali de l’association Sarava Brasil que cette date a pu être fixée. C’est une association qui met en avant la culture brésilienne et favorise les rencontres interculturelles. J’ai hâte de rencontrer toutes les personnes qui œuvrent pour cette association.
Un album et une tournée en hommage aux quatre-vingt-cinq ans de ton père, comment cela t’est venu ?
Faire un album avec les chansons de mon père était une évidence pour moi. Mon père est celui qui m’a appris la musique : j’ai commencé à travailler la guitare avec lui à l’âge de neuf ans. Trois mois après avoir commencé, je montais déjà sur scène avec lui et nous avons beaucoup voyagé, en Europe, au Brésil… Cet album, c’est surtout un grand merci à mon père pour tout ce qu’il m’a transmis. C’est lui qui m’a tout appris, l’amour de la musique, du travail acharné sans que ce soit une contrainte mais un plaisir ; c’est grâce à lui que je fais ce métier.
Quelle est la particularité de cet album ?
C’est un album live enregistré à Bahia en duo avec Armandinho Macêdo qui est également un passionné de la musique de mon père. Il y a surtout ce lien entre les deux : dans les années 90 mon père a composé un morceau en hommage à Armandinho, dont le père était le fondateur du Trio électrique de Bahia avec la chanson « J’embrasse le Trio électrique de Bahia ». Des années plus tard, je me retrouve à travailler avec Armandinho. Nous avons donc décidé de reprendre des chansons de mon père mais aussi d’écrire un morceau en réponse à sa chanson. Nous avons également composé ensemble une chanson hommage mon père, qui s’appelle « Um Abraço Pro Baden » (J’embrasse Baden).
Dans cet album tu revisites donc la musique de ton père ?
Exactement. J’ai créé de nouveaux arrangements à la guitare à partir de plusieurs de mes influences musicales, de musiciens brésiliens mais aussi de jazzmen, de grands artistes tels que Michel Legrand ou Michel Petrucciani. Au moment de créer ces arrangements je me laisse porter. Il s’agit d’un album duo et le langage d’Armandinho est assez unique, c’est celui du Trio électrique de Bahia, du carnaval. Et comme je ne suis pas du tout puriste, j’avais envie de voir ce que pouvait donner le mélange de son langage avec les chansons de mon père.
Qu’est-ce qui nous attend le 5 mai ?
Ce sera un concert avec un son complétement brésilien avec des influences de jazz. Il y aura beaucoup d’improvisation et de rythmes mais avant tout un son brésilien. La musique brésilienne est très riche : Choro, Bossa Nova, trio électrique de Bahia. Nous allons essayer de mélanger toutes ces influences sur scène.
Quelle influence à ton père sur ton travail ?
Que je reprenne des œuvres de mon père, des œuvres qu’il n’a jamais reprises ou jouées, ou que je compose, il est toujours très présent. Tout ce qu’il m’a appris, son regard et son amour envers la musique sont toujours présents. Je le remercie de m’avoir inculqué l’amour de la musique.
Julie Louis Delage