Nour Ayadi – Une étoile dans la Nuit du piano.

La 8e édition de la Nuit du Piano, au Palais Neptune de Toulon, le 12 mars

Rencontre avec la jeune et brillante pianiste Nour Ayadi, invitée de la huitième édition de la Nuit du Piano de Toulon, organisée par le Festival de Musique de Toulon. Elle nous raconte son goût pour la musique et son histoire…

Comment le piano est-il entré dans votre vie ?

Le piano, ou plutôt la musique, est une affaire de famille. Mes parents ont toujours apprécié et écouté beaucoup de musique, mais c’est surtout ma grande sœur qui m’a initiée au piano. Nous avions un piano à la maison, je suis un jour montée sur le tabouret, par curiosité, puis mes parents m’ont inscrite dans une école de musique au Maroc, pays où j’ai grandi. Ensuite, de fil en aiguille, jouer du piano est devenu mon métier.

Quels répertoires jouez-vous avec le plus de plaisir et qu’interpréterez-vous durant votre prestation de la Nuit du piano ?

J’apprécie beaucoup d’interpréter le répertoire romantique autour de Liszt, Chopin, Schumann, Brahms, et je jouerai notamment du Chopin et du Liszt pour la Nuit du piano. C’est une musique dans laquelle je me sens à l’aise, que je comprends particulièrement, aussi parce que je l’ai beaucoup jouée. J’aime également les répertoires de musique contemporaine ou baroque, comme Bach, Rameau et Couperin. Mais, malgré certaines préférences, je ne me restreins pas à une période en particulier et reste ouverte à tous les genres de musique.

Est-ce vertigineux de jouer seule ?

C’est un gros challenge, mais c’est aussi très satisfaisant ! C’est sans doute la forme scénique qui me plaît le plus, parce que c’est celle dans laquelle j’ai le plus d’expérience, que je connais le mieux, et c’est aussi là que je trouve le plus de liberté. Être seule sur scène est une sensation très particulière, mais quand on joue, on est toujours en conversation avec les compositeurs, donc finalement jamais si seule…
Quel-le-s pianistes vous ont inspiré, donné envie de fournir la force de travail nécessaire pour atteindre l’excellence ?
Il y en a beaucoup. À la fois mes professeurs, qui ont tous été inspirants, et peut être les pianistes que j’ai eu l’occasion de voir et écouter depuis que je suis petite. Je dirais Richter, évidemment Martha Argerich et peut être Volodos, pour ses couleurs infinies… Je cite ces trois-là, car peut-être qu’ils m’ont accompagnée dans ma formation, ma carrière et me poussent encore aujourd’hui à aller plus loin dans ce métier. Quant au travail, en effet, il en faut beaucoup, et de l’ambition aussi.

Vous avez reçu de nombreux prix, est-ce important pour vous, pour votre carrière ?

Ce sont de belles distinctions qui ont pu me permettre une plus grande visibilité et qui m’ont aidé à grandir. Est-ce que c’est important ? Ça l’a été pour moi, car cela m’a ouvert des portes, mais un concert peut également ouvrir de nombreuses portes. Je dirais que c’est important, mais pas indispensable. Les prix sont des récompenses que l’on reçoit, mais ils symbolisent surtout toute la préparation que cela demande et c’est ce processus là dont je suis la plus fière ! Je souhaiterais ajouter que je suis très heureuse de venir à Toulon et que je pense que cette soirée va être exceptionnelle, puisque c’est une Nuit de la musique. Il y aura un programme très varié autour des thèmes des racines, du folklore et le public pourra entendre de la musique de Liszt, Chopin, Grieg ou Bach…

Weena Truscelli

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