OLIVIER ROUARD – La librairie, lieu de vie et d’échange
La librairie Charlemagne s’agrandit ! Cette fois-ci c’est à Hyères, où la librairie se pare d’un Charle’s café pour toujours plus de rencontres littéraires. Nous avons rencontré son directeur, Olivier Rouard.
Pourquoi avoir voulu agrandir votre librairie hyéroise ?
Nous avons reconfiguré l’offre Charlemagne à Hyères. Notre librairie-papeterie devient une papeterie pure, notre offre jeunesse-BD s’est retrouvée à La Soupe de l’Espace, et la partie Sciences Humaines, beaux livres et beaux-arts aux Îles d’Or, dans une belle librairie qui a cent-vingt ans, en bois. Depuis trois ans, on cherchait à acquérir le Tison d’Or, adjacent à la librairie. Nous avons eu beaucoup de travaux, notamment refaire les planchers car ils ne supportaient pas le poids des livres.
Nous avons acheté les murs le 21 juillet 2021 et nous inaugurerons le 21 juillet 2022, date symbolique car c’est l’anniversaire de mon père. Nous avons voulu refléter l’évolution de la librairie, du commerce traditionnel vers un lieu de vie et d’échange. Nous avons donc ouvert un Charle’s Café. Hyères est un endroit où il fait bon vivre avec une histoire littéraire forte, et pouvoir créer un café au sein de la librairie était un rêve. Cela nous offre aussi beaucoup plus de possibilités pour des rencontres. Le café est ouvert sur la rue et donne envie de rentrer dans la librairie. Nous avons déjà reçu Marc Lévy et Ludovic Manchette, et nous aurons plusieurs auteurs dont René Frégni pour l’inauguration.
Comment s’est passée la Fête du Livre d’Hyères que vous organisez chaque année ?
C’était la huitième édition et un bon cru pour une reprise, avec une belle qualité d’auteurs, qui étaient très heureux de se retrouver. La fréquentation était plus faible qu’en 2019, qui était une édition exceptionnelle, mais l’extrême beau temps n’est jamais favorable à l’action culturelle, et la conjoncture non plus. Le stand Jeunesse-BD a particulièrement bien fonctionné. Nous avons aussi mixé les arts avec une lecture musicale magique d’Olivia Ruiz et le sextet de jazz Ferrandez. Nous avons eu aussi la présence du Prix Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr, qui est un garçon incroyable, très simple. Ces moments rappellent pourquoi on fait ce travail, et nous sommes très motivés pour l’édition 2023. Nous avons aussi organisé celle de Saint-Raphaël deux semaines après, dans une ville dynamique.
Comment voyez-vous votre rôle d’acteur culturel à l’échelle locale ?
Nous voulons conforter la Librairie Charlemagne en tant que lieu culturel et avons repris pleinement notre rôle d’acteur hors les murs et de partenaire culturel. On a reçu Leila Slimani à Châteauvallon, on reçoit Jean-Christophe Ruffin à l’Opéra. Nous sommes entre autres partenaires de Camondo ou du CAUE Var. Nous sommes le plus régulièrement possible en appui d’événements comme le Street Painting avec les Beaux-Arts ou la Design Parade. Nous souhaitons être un acteur privilégié de l’ensemble des actions culturelles de la ville.