Ours – Urgence et sensibilité.

Théâtre Jules Verne – Bandol

Samedi 9 Octobre

Ours, poète et musicien attachant nous avait manqué avec ses mélodies entraînantes et son univers à la fois folk, pop et soul empreint d’une extrême douceur. Il revient avec son quatrième album : “Mitsouko”.

Pourquoi cet hommage aux Rita Mitsouko ?

C’est un clin d’œil, surtout pour leur esprit, leur fantaisie, leur liberté créative, et leur grain de folie. J’ai même fait de « Mitsouko » une expression qui illustre un petit peu cette fantaisie. Quand j’étais jeune, dans les années 80, je devais avoir six ou huit ans, voir les Rita Mitsouko dans leur clips me faisait le même effet que de regarder des dessins animés, ça m’embarquait. Ce sont des ovnis, ils sont libres et débridés.

Ton album oscille entre mélancolie, avec plusieurs ballades,et bonne humeur, avec des titres plus rythmés..

C’est le chemin d’un album, j’ai commencé par faire des ballades, des chansons mélancoliques mais après en avoir fait plusieurs à la suite, je me suis rendu compte que j’étais en train de me rendre triste moi-même, donc probablement l’auditeur. Et naturellement, dans ce chemin, on se dit qu’il faut un morceau plus léger. C’est comme ça que le titre « Mitsouko » m’est venu, c’est un morceau plus enlevé, plus pop. Cet album est un reflet de ma vie : on a des humeurs changeantes, à certains moments, on est plus sombre ou plus mélancolique, et à d’autres plus joyeux.

Comment s’est passée la composition ?

Cet album a été composé dans une certaine urgence. Ma femme a accouché au même moment. Il y a toute cette phase d’après, où le rythme est complètement défait, tout est perturbé et décousu. J’ai fait cet album dans ce cadre-là : j’avais moins de temps pour écrire des chansons, ça m’a forcé à être efficace. Pour les autres albums, j’avais le temps de revenir sur les chansons, là c’était impossible. Alors je partais m’isoler pour écrire trois jours, et m’obligeais à revenir avec deux chansons. Et même s’il y avait des accidents, des failles, je restais dans cette optique-là. Ça m’a forcé à être spontané, à être dans l’impératif. Même s’il y a des irrégularités ce n’est pas grave, c’est beau de figer les choses telles qu’elles sont avec leurs défauts.

J’ai eu de l’aide également, et j’ai adoré collaboré. Pour la première fois, j’ai co-écrit des textes avec ma femme Cécile Hercule mais aussi avec Pierre-Dominique Burgaud, et Barcella… J’avais déjà tous les thèmes, tous les angles et je savais ce que je voulais dire mais pour la mise en forme, je me suis rapproché d’eux. On a fait des «ping-pongs» d’e-mails avec nos idées. C’était très agréable de travailler comme ça.

Comment va se passer le concert du 9 octobre à Bandol ?

Je suis très heureux de retourner sur scène, j’ai une équipe autour de moi : les musiciens, mon ingénieur du son, nous sommes très soudés. J’espère que le public aimera ma musique : là je serai totalement heureux. J’aime cette tournée car elle est très variée. Un soir, je joue dans des clubs, un autre dans des centres culturels, des théâtres… C’est très intéressant, chaque concert est une histoire différente. A Bandol, il y aura des moments intimes puis des moments plus festifs, je souhaite partager ces deux émotions.

Emilie Palandri

Octobre 2021

http://www.bandol.fr/quotidien/theatre-jules-verne-1204.html