Perrine Le Bivic, Du Rocko au Moko.

MUSIQUE
Le Moko
25 et 26 juin
Tour Royale – Toulon

Rockorama, festival rock toulonnais, dans ce lieu emblématique de Toulon qu’est la Tour Royale et qui ouvre traditionnellement l’été en musique, devient cette année Le Moko. Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, son équipe a décidé de maintenir l’édition de cette année. C’est toujours gratuit, et c’est toujours très bon. Un rendez-vous incontournable !

Comment est né ce festival qui s’appelait à l’époque le « Rockorama » ?

C’était en 2009. Nous étions trois, Laurent Nel, Charles Doher et moi. On a tous les trois démarré dans le milieu musical assez jeune, et on s’est rencontré grâce à Tandem. On avait cette envie d’organiser un festival. Etant toulonnais, on rêvait de pouvoir investir le superbe site de la Tour Royale. Mais c’était un terrain militaire. C’est à ce moment que la Mairie a repris le site. On s’est décidé et on a organisé la première édition en trois mois ! Cette belle aventure était née. L’année dernière, Charles a décidé de se concentrer sur son entreprise la Bière de la Rade, et Nicolas Baus a pris sa place.

Pourquoi devenir « Le Moko » ?

Traditionnellement, nous avions une programmation rock, pop, indé… Mais celle-ci est devenue de plus en plus électronique, le nom ne correspondait plus vraiment. Avec le changement dans l’équipe, c’était l’occasion. La première édition devait se faire en 2020, mais nous avons dû annuler, et cette année, le festival n’aura pas lieu dans les conditions optimales. Nous voulions investir les jardins, mais nous devrons finalement être à l’intérieur de la Tour Royale, avec un protocole sanitaire à respecter. On avait prévu de changer de scénographie, mais ce sera pour l’année prochaine ! Pour cette édition, le public sera assis, masqué et le personnel fera le service, il n’y aura pas de service au bar. Le couvre-feu a été levé, mais étant assis, le festival terminera plus tôt que d’habitude. Nous avons une jauge de trois cent vingt personnes, au lieu de presque mille cinq cent en temps normal.

Parle-nous de la programmation de cette année ?

Notre programmation se veut pointue, mais nous voulons éveiller la curiosité. C’est pour cela que le festival est gratuit. Tout le monde peut être curieux et venir découvrir des musiciens qu’il ne serait pas forcément allé voir autrement. Le premier soir, nous démarrons avec Marbre, un duo local, qui vient de sortir son deuxième album « Tales of Oblivion ». Ils présentent leur nouveau live, c’est une musique hybride, libre et fraîche. Ils sont suivis de Tristana, une marseillaise, qui nous est proposée par l’Agence Bipole d’Olivier Lamateur. C’est aussi une musique électronique hybride, qui colle très bien avec celle de Marbre. Le second soir, nous avons A444, autre artiste local, dont je suis proche. On est copain, et on fait de la musique ensemble. Il va nous proposer son nouveau live ambiant, cela nous tenait à cœur de le programmer. Puis nous terminons, en beauté, avec Etienne Jaumet, que l’on ne présente plus. Il est membre de Zombie Zombie et de The Married Monk. Il est dans la musique depuis plus de vingt ans, aux claviers, au saxophone… Il a accepté de revenir, après le report de l’an dernier. En débuts de soirée, nous aurons des sélecteurs : Rore Ecco et Laïna Jones, des musiciens locaux qui ouvrent le vendredi, et Bori Polisson et Simon de la Porte, le samedi, de grands mélomanes, partenaires dans la vie et dans la musique.

Nous ouvrons la saison des festivals. C’est gratuit, mais il faut réserver sur rockorama.fr. Le bar est assuré, bien sûr, par Bière de la Rade, et il y a un snack sur place sur le parvis. On espère que le public répondra présent. Nous remercions pour leur soutien la Ville de Toulon, le Département du Var, la Région, Fantaisie Prod, Tandem, Bière de la Rade, LCAS, et tous nos amis bénévoles.

Juin 2021