PIERPOLJAK – Récit d’un reggae libre
Festival de Néoules
Du 21 au 23 juillet
C’est avec beaucoup de désir que Pierpoljak revient défendre et partager sur scène son expérience de ces dernières années à travers son dernier album, les hits de toute sa vie, mais aussi quelques surprises…
Jeudi 21 juillet, tu joueras au Festival de Néoules… C’est ta première là-bas ?
Sincèrement, j’ai cinquante-sept ans, je ne sais plus depuis combien de temps je fais ça et j’ai une tête en carton avec les concerts ! (rires) En tout cas, pas récemment, peut-être à leurs débuts ! Avec le covid, comme tout le monde, ça a stoppé les activités, mais on en a refait quelques uns in between, puis ça a bien repris. Je suis quand même toujours impatient de retourner sur scène, surtout que cette fois, je serai avec mon orchestre ! Souvent je suis en dj set avec Judah Roger. Mais avec le band, ça donne une plus grande dimension, le son, tout… C’est un vrai spectacle pour moi.
Qu’est ce que cela te fait de retrouver d’autres artistes le même jour… Comme Steel Pulse ?
Ah ! Je connais David Heinz, le chanteur. On s’est rencontré à la Réunion il me semble. J’adore, c’est énorme… Légendaire ! À l’époque, au début des années 80, ils faisaient danser des gens qui n’étaient pas du tout dans le reggae et ça c’est vraiment fort. On traite d’égal à égal avec ces artistes, mais moi, c’est pas comparable, impossible, je peux pas prétendre à me mettre dans cette catégorie.
Comment as-tu construit l’album “La roue tourne igo” ?
C’était laborieux et long, mais je suis content parce qu’il y a quelques chansons qui ont émergées et fait du résultat, entre guillemets. “Le triomphe de l’amour” est un hit énorme dans le Pacifique, en Polynésie et en Calédonie. “Clarks aux pieds” avec Daddy Mory a bien marché. Cet album part de la prison, mais je suis fier de tous mes albums et surtout qu’ils ne soient jamais les mêmes.
Quelle chanson t’impatientes-tu le plus de jouer ?
Dans un festival, il faut aussi penser aux gens qui sont venus voir d’autres artistes que toi et faire un medley de tous tes hits, mais j’essaierai de jouer une nouvelle chanson quand même. Je suis sur un nouvel album et je pense pouvoir en faire une qui ne sera pas encore sortie. Je pense à celle qui parle d’une chatte. Ça porte à confusion, mais je parle d’un vrai animal bien entendu… Elle est marrante ! (rires) Et l’autre à laquelle je pense, c’est une grosse chanson d’amour qui s’appelle le Slow : une vraie, comme je n’en ai jamais faite, sans amertume. Pas une histoire qui finit mal. Je l’aime bien parce qu’elle prend carrément aux tripes.
Que peux-tu dire sur l’évolution de ton style de musique entre tes débuts et aujourd’hui ?
Moi, je suis perçu comme un chanteur de reggae. L’album que je fais en ce moment, ça doit être mon quatorzième. Le premier, c’était du reggae-bout-de-ficelle. Puis je suis parti en Jamaïque et là, j’en ai fait cinq, c’est là-bas que j’ai découvert la life. Je me suis aperçu au fur et à mesure que le public attendait de moi du gros reggae, mais comme je suis têtu j’essaie à chaque fois de sortir un peu du truc. J’ai même fait un album acoustique “Sérénade”, mais à part les fans, ça n’a pas parlé aux gens. Ce qui marche, c’est du reggae et j’aime ça, mais je m’inspire d’autres touches. Mon public, c’est tout le monde. Ça va du plus pauvre au plus riche, du plus grand au plus petit… Il y a d’ailleurs beaucoup de gens qui ne suivent pas le reggae et qui me suivent et j’en suis super content !
Maureen Gontier