Robert Albergucci – Des spectacles pour tous.
Saison 25/26 du Zénith de Toulon
Le Son by Toulon et Jazz à Toulon, festivals organisés par l’équipe du Zénith, ont réuni plus de 100 000 personnes cet été. Robert Albergucci, directeur de Toulon Métropole Événements et Congrès et programmateur, revient sur les atouts d’une salle incontournable et sur les coulisses d’une programmation dense.
L’été a été très rythmé avec Le Son by Toulon et Jazz à Toulon. Quel bilan en tirez-vous ?
Excellent. Plus de 40 000 personnes pour Le Son by Toulon, 60 000 pour Jazz à Toulon. Les artistes jazz nous ont offert de véritables cadeaux : Roberto Fonseca a enflammé la Place de la Liberté, Éric Serra a laissé un souvenir incroyable. Et sur Le Son by Toulon les retours du public sont très bons, nous avons eu de belles soirées, avec Polnareff, Sofiane Pamart, Lamomali… Et Madame le Maire nous a renouvelé sa confiance pour l’année prochaine.
Quelles sont, selon vous, les spécificités du Zénith de Toulon ?
Son emplacement est un atout majeur : en plein centre-ville, à deux pas de la gare et des lignes de bus, avec des restaurants pas loin. Les parkings sont proches — même si cela crée parfois des bouchons, c’est vrai. Nous attirons désormais beaucoup de spectateurs venus de l’extérieur, notamment de Marseille. Ce soir, par exemple, Julien Doré joue à guichets fermés. La salle a aussi une histoire : c’était le plus grand Zénith à sa construction. Aujourd’hui, il reste l’un des plus importants, avec 8 500 places en configuration debout et 6 500 en tout assis, comme pour Eros Ramazzotti qui est complet. Et puis Toulon est une ville sûre, ce qui compte beaucoup pour les productions.
Comment construisez-vous la programmation d’une telle salle ?
Le Zénith dépend des tournées et des productions. Il faut se battre pour être dans les premières dates : les vingt plus grandes salles sont servies en priorité. Si ça fonctionne, on passe ensuite aux deuxièmes, puis troisièmes parties de tournée. Aujourd’hui, grâce au nombre de spectateurs que nous attirons, nous sommes dans les premières. Il y a aussi nos choix artistiques, adaptés au public toulonnais. Pour Le Son by Toulon, nous décidons avec Madame le Maire. Nous accueillons également de nombreuses résidences : Zaz, qui fera sa première date ici, nous avons eu Shaka Ponk, Soprano… Avoir une première date peut attirer d’autres productions. Pour Ramazzotti, par exemple, je me suis vraiment battu.
Quelles sont les prochaines dates incontournables ?
Côté musique : Eros Ramazzotti, un concert autour d’Hans Zimmer, Stars 80, la Star Academy, Christophe Maé, Marc Lavoine avec les Chœurs du Sud, et la magnifique Vanessa Paradis, que je tenais absolument à programmer. Côté humour : D’Jal, Laurent Gerra, Fabrice Eboué, Dany Boon, Michèle Laroque et Kad Merad avec « L’Âge bête », Élodie Poux, Elena Nagapetyan… Nous accueillerons aussi de la comédie musicale : « La Légende de Monte-Cristo », « Cyrano de Bergerac ». Et des tributes, qui marchent très bien : Liveplay (Coldplay), So Floyd, ou encore L’Héritage Goldman que nous avons déjà eu. C’est un format qui séduit de plus en plus en France. Pour le Son By Toulon 2026, nous avons déjà annoncé Mika, Damso, et Bigflo & Oli.
Fabrice Lo Piccolo