SERGE FARDELLI – Les Reliques de l’Image

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour Royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Serge, père de Lisa Fardelli, dirige l’association Kezako, qui a un musée et un sentier botanique dans la campagne cuersoise. Tous les ans, il propose l’exposition « Les Reliques de l’Image » qui permet au public de redécouvrir d’anciens objets liés au monde du cinéma.

 

Avec l’ association « Kezako », vous avez ouvert un musée, à Cuers, Quelle a été votre motivation ?

 J’ai toujours aimé les objets anciens. Ayant été brocanteur, j’ai pu collecter des objets et j’ai gardé tout ce qui avait trait à l’art populaire dans le but d’en faire quelque chose. J’ai créé un éco-musée avec tous ces objets ainsi qu’un sentier botanique, dans un espace de quatre hectares, à Cuers. L’association s’appelle « Kezako » (« qu’est-ce que c’est » en provençal ndlr), car nos visiteurs posent très souvent cette question devant ce qu’on leur présente. Nous avons une collection de plus de deux-mille objets ayant appartenus à des artisans de tous corps de métier confondus.  Ce n’est pas un musée comme les autres : on peut toucher, sculpter, peindre. C’est interactif, on ne regarde pas seulement… Le musée déborde, il me faudrait un plus grand espace alors que je ne dispose que d’un petit cabanon. Je suis à la recherche d’u n local plus grand. Que ceux qui ont de vieux objets pensent à moi, je récupère aussi bien des silex, des pointes de flèches, des photos, des documents, de la dentelle, des fossiles et diverses choses… Nous présentons des objets en tout genre, liés à la chirurgie, à la forge, au jardinage… Sur notre sentier botanique vous pourrez voir les plantes endémiques de Provence. Nous recevons beaucoup de jeunes, qui ne les connaissent pas forcément. Notre but est de faire connaitre ces plantes et de les protéger. Nous avons beaucoup d’orchidées par exemple en Provence, qui poussent dans les clairières en zones ouvertes. Nous profitons d’un calme absolu, d’une bonne eau. Nous aimons et respectons la nature. J’ai été formateur aux métiers de la forêt et c’est avec les prisonniers de Saint-Roch que j’ai débuté. Ils se sont mis à aimer la nature. Beaucoup ont  arrêté leurs activités délictueuses et sont devenus jardiniers ! Nous travaillons avec des maisons de retraite, des lycées, des collèges, on a fait des ateliers de Land Art avec les Beaux-Arts… Vous pouvez venir  peindre, embrasser les arbres, dormir, car nous disposons de yourtes, de roulottes… On a eu des sportifs qui venaient faire des retraites ou des jeunes pour se préparer à une compétition. Chacun reste le temps qu’il souhaite.  J’avais commencé en Corse dans les années 80. Et là nous sommes à Cuers depuis vingt-cinq ans. 

 

Que présentez-vous dans l’exposition pendant le festival ? 

Je vais montrer tous les objets anciens qui se rapportent au cinéma : de vieilles caméras, des photos d’acteurs, des livres sur le cinéma. C’est un stand pour faire patienter le public jusqu’à la tombée de la nuit. Les gens sont intéressés et curieux. Nous avons des affiches, des cahiers de répétition écrits à l’encre, ça c’est très étonnant. Les jeunes s’intéressent beaucoup, ils découvrent l’ancêtre des vidéoprojecteurs, ils ne connaissent pas du tout ce genre d’objet. Cette année, pour compléter, j’aurai avec moi un photographe de cinéma qui a une très grand quantité de photos de tournage, d’appareils, de caméras. C’est un collectionneur. 

Quelles sont vos pièces préférées ?

 Les plus anciennes, ces vieilles caméras qui ont un look si singulier ! J’adore en particulier la période du  XIXe siècle qui a vu les débuts de cet art du cinéma. J’ai beaucoup de diapositives aussi, que je projette chaque année, en noir et blanc, des photos de tournages des années 50, avec les acteurs que nous connaissons encore mais qui étaient jeune à l’époque !. Mon but est de conserver, de montrer, de partager. 

Fabrice Lo Piccolo