Smokey Joe & The Kid – Un groove implacable.

Festival de Néoules du 20 au 22 juillet

Smokey Joe & The Kid, ce sont deux Beatmakers bordelais passionnés de Hip Hop US, de Bass Music, mais aussi de soul, de funk, d’électro et de tout ce qui fait qu’une musique groove avec un gros son inspiré et dansant. Smokey Joe répond à quelques questions.

Quelle sera la formation sur scène au festival de Néoules ?
La formation sur scène sera composée de mon collègue the Kid et moi-même, Smokey Joe, les fondateurs du groupe. On utilise des machines électroniques, des batteries et une batterie électronique. Je joue aussi de la basse et nous serons accompagnés par un duo de cuivres, un trompettiste et un tromboniste, et par deux chanteurs MC : le parisien Yoshi Di Original et le londonien Mysdiggi.

Mais vous êtes accompagnés aussi de nombreux autres musiciens ?
Sur les albums oui, on a tendance à collaborer avec de nombreux artistes d’horizons très différents, aussi bien de France que d’Angleterre, des Etats-Unis, ou d’autres pays. Mais sur scène, depuis 2016 nous travaillons avec Mysdiggi au chant. Nous avions invité Yoshi sur les deuxième et troisième albums, puis nous avons commencé à collaborer avec lui sur scène et finalement il a rejoint le premier chanteur pour le lancement de cette tournée en 2022.
J’ai entendu parler de la sortie d’un nouvel album, peut-on en savoir plus ?
Oui, c’est un album live qui va sortir fin avril ou début mai, pour l’instant sur les plateformes et peut-être plus tard sous d’autres formes. Il a été enregistré au début de cette tournée 2022 et restitue exactement l’esprit de ce qui se passe sur scène en ce moment avec le groupe. Ce sont donc les mêmes musiciens que ceux qui seront à Néoules, la même équipe.

Peux-tu nous en dire plus sur votre label, le label indépendant Banzaï Lab, dont tu es un des fondateurs ?
À la base, Banzaï Lab est un collectif de musiciens et d’artistes autour des esthétiques instrumentales et électro-ethniques. Nous avons développé une association en 2006 puis créé Banzaï Lab en 2008 pour accompagner ces projets-là et tenter d’exister aussi par le biais de la production phonographique et de l’organisation d’évènements et de spectacles. Beaucoup se déroulent à Bordeaux, mais aussi en régions et nous faisons également des échanges avec d’autres pays. Nous avons des partenariats avec le Québec, les Etats-Unis, nous sommes même allés en Chine. Nous avons toujours été très ouverts sur les musiques du monde. Aujourd’hui nous avons produit environ cinq cents oeuvres d’une trentaine d’artistes. Toutes les portes que l’on a réussi à franchir avec des artistes connus nous ont permis d’en accompagner certains beaucoup moins connus. Nous essayons de faire rayonner la reconnaissance que l’on a acquise sur des projets plus récents, souvent des idées venant de jeunes du territoire (autour de Bordeaux).

Vous êtes aussi un « vrai » groupe de scène, ça va bouger à Néoules !?
On a à coeur de faire de la musique qui nous touche et de la jouer avec énergie, avec envie, mais aussi avec un esprit de dérision. Le public, en venant nous voir sur scène, peut profiter d’un vrai show, d’un spectacle avec de nombreuses influences. C’est l’occasion de découvrir ou de revoir un projet original et contemporain. On s’inscrit dans notre temps sans être forcément dans les gros poncifs que l’on peut entendre dans le rap aujourd’hui, c’est une musique ouverte et vivante.

Weena Truscelli.

Festival de Néoules