Stéphane Boudet-Santamaria – Whispers from another realm.

>> Exposition « TLN, whispers from another realm » du 20 au 27 octobre au Port des Créateurs à Toulon

Le festival electro TLN compte de nombreux fans dans notre région et de la musique électronique à la création d’œuvres plastiques digitales, il n’y a qu’un pas. En octobre, Stéphane nous propose une exposition autour de ce thème, mais rassurez-vous les concerts continueront également.

Quel est le lien entre cette exposition et le festival TLN que tu organisais ?
Lors de la pandémie, nous avons dû nous réinventer, car nous ne pouvions plus accueillir de public en masse. Nous avons décidé d’organiser des expositions autour des concerts et créé TLN UX. L’année suivante, nous sommes revenus à l’appellation TLN, en ajoutant « Cultures Hybrides », avec des concerts et des arts visuels, pour fêter nos dix ans. Aujourd’hui, nous ouvrons une nouvelle période de dix années avec une nouvelle identité visuelle et de nouvelles intentions. Nous ne sommes plus un festival mais un mouvement qui organise des événements toute l’année. Nous proposons toujours des concerts chez nos partenaires dont l’Arcane Sans Nom et Bière de la Rade, mais nous développons aussi un volet arts visuels, notamment avec des étudiants de l’ESADTPM (Les Beaux-Arts de Toulon ndlr), que l’on veut accompagner toute l’année sur des créations digitales. L’artiste Chochinbi, qui est en résidence en ce moment au Spootnik, aura la charge de cet accompagnement. Elle va présenter ses œuvres lors de cette exposition et nous l’aiderons sur le développement d’un réseau autour de la création digitale.

Vous êtes donc partenaire avec l’ESADTPM ?
Nous allons faire une proposition à l’institution mais nous sommes déjà en contact avec les étudiants pour un accompagnement sur la durée, nous les aidons à développer les outils et les compétences nécessaires. Chochinbi souhaite transmettre ses expériences et piloter ce mouvement. Elle crée déjà des tutoriels sur la plateforme Twitch et compte de nombreux abonnés au niveau européen mais elle a choisi de développer ce mouvement à Toulon. Pour nous, bien entendu, cela résonne et nous souhaitons l’aider au mieux.

Qu’est-ce qui rapproche les différents artistes de cette exposition ?
Tous les artistes de cette exposition explorent le domaine de l’art numérique. Teresa Manzo est italienne, elle travaille sur l’intelligence artificielle et le digital fashion (mode numérique) créant des vêtements virtuels en collaboration avec des marques. Fabien Aerts est belge et propose du motion design, créant un univers esthétique propice à la contemplation de l’irréel. Chochinbi, quant à elle, explore le domaine du jeu vidéo, faisant la jonction entre le monde réel et le virtuel. Julius Horsthuis est allemand et travaille sur les fractales, fusionnant mathématiques et arts pour plonger le spectateur dans des paysages numériques. Enfin, Caroline Vang, l’Hollandaise, reproduit des natures mortes avec des palettes numériques, confrontant le réel et le virtuel. Nous souhaitons accompagner le public vers une autre réalité, qui conserve nos codes universels, en leur disant : « Rassurez-vous, ici c’est chez vous ». Pendant une semaine, Chochinbi sera présente à l’exposition en tant que médiatrice. Nous avons aussi prévu des visites et rencontres pour les élèves de collèges et de lycées, et les étudiants de Telomedia et Ingemedia.

Et pour le futur, avez-vous des projets en tête ?
Nous souhaitons nous débarrasser des œuvres physiques et permettre aux visiteurs de plonger dans un univers virtuel en utilisant des casques de réalité virtuelle. Il existe des acteurs locaux qui créent des jeux virtuels, ce sont des pistes de partenariat intéressantes à explorer pour les prochaines éditions.

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