The Spitters – Sur scène, on entre en transe.

En concert le 14 novembre au Live à Toulon pour le festival Rade Side.

 

Le groupe varois de punk-rock s’apprête à mettre le feu au Live de Toulon le 14 novembre, à l’occasion de la release Party de leur nouvel album « Fake Brutal » lors du Festival Rade Side organisé par Tandem. Rencontre avec Max, chanteur et guitariste, avant une tournée européenne qui s’annonce explosive.

 

Vous avez déjà joué auprès plusieurs grands groupes sur scène. Quel souvenir vous a le plus marqué ?
Sans hésiter The Hives. On a eu la chance d’ouvrir pour eux, et ils sont restés tout notre concert sur le côté de la scène. À la fin, ils sont venus nous voir en chantant les mélodies de nos morceaux ! C’est le genre de moment qui te donne une énergie de dingue. Ça te pousse à aller plus loin, ça t’impose un niveau : quand tu joues avec des groupes comme ça, tu prends des claques, et tu te dis qu’il faut tout donner pour marquer les gens.
Quant à nos influences The Hives évidemment ! Wine Lips ou la scène australienne qui fait pas mal de bruit en ce moment : Stiff Richards ou Amyl and the Sniffers notamment. Côté mélodie, les Beatles, Pixies… On essaie de travailler les mélodies, même dans le chaos punk. C’est un équilibre important pour nous.

Vous avez travaillé avec Mike Curtis et Christian Wright sur votre nouvel album « Fake Brutal ». Comment s’est faite cette collaboration ?
On a rencontré Bad Nerves sur deux dates communes, et on s’est super bien entendus. Leur ingé son, Mike Curtis, fait leurs albums, alors on lui a proposé de mixer le nôtre… On a réalisé les prises au Studio 18 à Hyères avec notre ingé son Fabien Camoin, puis on a envoyé les bandes à Mike. Il a fait un boulot incroyable, et Christian Wright, d’Abbey Road, a pris le relais pour le mastering. On a décidé de faire appel à des pros et de les payer à leur juste valeur : ils sont excellents dans leur domaine. Et le résultat s’entend.

Peux-tu nous présenter le line-up actuel ?
Dorian, le batteur, est là depuis le début. C’est un tueur. Il varie beaucoup son jeu, avec des breaks complètement fous. Barny, notre guitariste depuis cinq ans, a un côté hard rock old school, et très créatif. Sloog, le bassiste, est arrivé il y a deux ans. Il jouait dans le Bender, on savait que ça allait matcher. Ses lignes sont rapides et efficaces. Je chante et joue de la guitare. Je dirais que je suis plutôt créatif et je bosse beaucoup, mais c’est toujours difficile de qualifier son propre travail (rires).

Comment se passe la création des morceaux ?
Dans 90 % des cas, je fais des maquettes chez moi, puis chacun apporte sa touche. Je commence toujours par la musique. Les paroles viennent ensuite. Sur cet album, Barny et Dorian ont chacun écrit un morceau. On a fait beaucoup de démos, on a réarrangé. On voulait un album précis et abouti. Il est plus surprenant, avec des tempos très variés. Côté textes, c’est clairement plus engagé. On parle du climat social, des jeunes et de leur place dans la société, de santé mentale, de politique… Et il y a aussi des morceaux plus fun, comme une course-poursuite avec la police, inspirée d’un vrai souvenir, mais romancé.

Sur scène, The Spitters, c’est comment ?
De l’énergie pure ! Nos concerts sont très physiques, très intenses, on rentre presque en transe. Là, on a un nouveau set, avec l’album joué en entier. Au Rade Side, ce sera la release party. On va jouer tout le disque, avec un ingé son et un ingé lumière. C’est toujours spécial de jouer à Toulon, à la maison, surtout pour fêter la sortie du disque. Ensuite on enchaîne avec une tournée européenne, une quarantaine de dates ! On veut défendre ce disque partout, c’est sur scène qu’il prend tout son sens.

Fabrice Lo Piccolo

En savoir plus