Theory – Hacking dans le métal.

07.03 Release Fest – L’Hélice Toulon

Theory est un nouveau groupe Toulonnais qui mélange Nu Metal, Metalcore et Electrocore. Nous vous les avons fait découvrir sur scène lors des dernières Nuits T du Centre Culturel Tisot. Offrant un univers singulier, nous plongeant dans un monde froid et numérique, ils organisent une « Release Fest » à l’Hélice pour la sortie de leur premier EP : “Prometheus”

Vous êtes à la croisée de différents genre musicaux Métal, Electro, Hip Hop quelles sont vos influences ?

Nous venons d’horizons musicaux très variés, mais sommes principalement influencés par la scène Nu Metal des années 2000 : Linkin’ Park, Limp Bizkit, Korn. Pour la partie hip hop, nous aimons Eminem, Rage Against the Machine… Pour l’Electro, on ira plutôt chercher du côté de The Prodigy ou Vitalic. Nous avons aussi des influences plus récentes, comme Eskimo Callboy, un groupe de Metal Core pour le côté dancefloor. Nous puisons dans toutes ces inspirations, les intégrons, et les remettons au goût du jour.

Comment composez-vous ?

Nous orientons nos compos en pensant à nos performances live, en nous demandant comment le public réagira à notre musique. Étonnamment, nous partons souvent de l’électro, avec un riff de synthé qui nous plaît. De là, nous créons le reste du morceau. En ce qui concerne les textes et flows, nous privilégions l’enchaînement rapide du chant des deux vocalistes. C’est un jeu de questions-réponses entre le scream et le rap, répartis de façon égale, dans l’intention de créer une forte interaction. Les deux chanteurs entretiennent une relation de frères d’armes. On ne veut pas laisser respirer l’auditeur.

« Prometheus », votre premier EP, c’est le mythe de Prométhée, qui dérobe le feu aux divinités pour le donner aux hommes…

Effectivement, mais nous abordons des thèmes éclectiques, de la mythologie grecque au besoin de se surpasser. Nous choisissons principalement des thèmes profonds : la mort, la condition humaine, ou la liberté d’expression avec notre morceau « We The People » au sujet des attentats du 13 Novembre et de l’importance de continuer à vivre et à faire de la musique. Mais nous avons aussi des thèmes plus légers : l’envie d’aller faire la fête, de profiter des soirées avec les copains. Ceux-là sont plus orienté vers le live car nous avons envie que ça pogote, que les gens s’amusent.

Justement, vous avez un univers très étudié sur scène…

Musicalement, nous voulions créer une identité basée sur la répartition entre rap, métal et électro. Puis nous avons développé un univers autour de notre nom « Theory ». Derrière des mots complexes, on retrouve souvent des choses très simples, comme les molécules qui composent l’être humain, ou le code binaire qui est à la base de toute cette technologie qui rend compte de nos activités les plus complexes. Mais surtout, nous voulions créer un univers visuel numérique et froid. Sur scène, nous sommes maquillés, déguisés avec des costumes futuristes où l’on retrouve des LED lumineuses qui pulsent au rythme de la musique. C’est l’image liée à cet EP, avec une dépersonnalisation au profit de l’entité groupe, mais aussi la conservation de traits de caractères pour chaque musicien, au travers d’accessoires propres. Nous jouons uniquement en numérique, sans amplis, pour renforcer le côté technologique, d’où ce choix d’une batterie électronique. Nous avons voulu créer un univers proche du hacking, tels des « anonymous » de la musique. Il y a aussi une interactivité puissante entre les musiciens, avec un jeu de scène proche de la chorégraphie. Avec « Theory », vous aurez autant à voir qu’à écouter.