Musique
Vanessa Fery – Trois femmes à la recherche du bonheur
Théâtre
Théâtre Daudet
26 mars
Comédienne et auteure, Vanessa Fery raconte son parcours et nous présente sa pièce “Et elles vécurent heureuses” où le féminisme se revendique grâce à un humour bien tranché !
Est-ce que vous avez toujours voulu être comédienne ?
J’ai commencé en tant que danseuse, puis j’ai été animatrice radio et à vingt-quatre ans, j’ai je suis montée sur scène, jouant dans une pièce de théâtre, à Lyon. Ensuite, sur un pari, je me suis lancée dans le One Woman Show et je me suis découvert une vraie passion pour la scène. Depuis maintenant dix-sept ans, je suis comédienne et auteure et j’en suis ravie. En tout cas, j’ai été dans le domaine artistique toute ma vie, ça c’est sûr ! (rires)
Vous avez déjà fait plusieurs One Woman Shows, mais vous jouez aussi régulièrement avec d’autres comédiens… Que préférez-vous ?
Ah ! La question est dure ! (rires) Je dirais que les deux sont super. Après, c’est vrai que quand on joue dans des pièces où on est plusieurs, c’est très agréable, parce que partir en tournée en équipe, c’est vraiment super sympa ! Et puis le partage sur scène, les rires avec nos partenaires, c’est jouissif. Tandis que le One Woman Show, c’est un autre plaisir. En fait, j’aime autant l’un que l’autre et au niveau du jeu, l’un amène quelque chose à l’autre. Savoir jouer en équipe et savoir jouer seul sont deux exercices complètement différents qui sont hyper complémentaires.
Comment vous est venue l’idée de cette pièce ?
Je l’ai eue il y a à peu près trois ans et demi. J’avais envie d’écrire une pièce sur les femmes et je me suis tout simplement demandé quelles étaient les grandes étapes de la vie d’une femme. Les étapes heureuses : amour, mariage, enfants et les plus malheureuses, comme le divorce par exemple. S’il n’y avait que du bonheur, ça se saurait ! (rires) Et puis peut-être qu’on s’emmerderait un peu ! Je pense que si on était heureux tout le temps, on ne pourrait pas s’en satisfaire… J’ai donc créé ces trois personnages et je les ai fait se rencontrer dans une salle d’attente de cabinet médical… puis j’ai appelé mes co-auteurs Manu De Arriba et Anne De Kinkelin pour continuer à écrire la pièce avec moi. On s’est bien marré à l’écrire et on se marre bien à la jouer… Et je crois que le public se marre bien aussi !
Qui sont Delphine, Angélique et Jeanne ?
Angèlique est une jeune femme qui arrive à la trentaine et va se marier dans une heure et quart. C’est une fille de bonne famille, qui a toujours dit oui à tout, pour faire plaisir à tout le monde. Le jour de son mariage, elle a de gros doutes sur la fidélité de son mari… Alors, elle va essayer d’aller chez le médecin, pour obtenir une “dispense” de mariage et avoir le temps de réfléchir. On va dire qu’elle est un peu naïve et qu’elle a les fils connectés… Mais pas dans le bon sens ! De son côté, Jeanne est une working girl très émancipée qui gère sa vie comme une entreprise et elle n’est pas du tout dans le romantisme. Elle se sert des hommes, s’amuse avec… C’est une femme complètement libérée. La dernière, Delphine, est une quadra qui a été mariée pendant dix ans et qui a appris que son mari la trompait. Elle est en plein divorce et va faire sa crise de la quarantaine, comme une crise d’ados en retard. Elle est un peu revenue de tout, sans être fâchée contre les hommes mais avec un certain ras-le-bol général. Elle a envie qu’on lui foute la paix en gros !
Avec Leslie et Marie-Cécile, vous travaillez ensemble, mais vous êtes aussi amies dans la vraie vie. Cette amitié a-t-elle rendu la pièce plus facile à jouer ?
Effectivement, il y a certaines personnes que j’ai connues avant la pièce et d’autres pendant les auditions, mais c’est vrai qu’entre nous ça marche tellement bien ! On a aujourd’hui une grande amitié qui se ressent sur scène et donc forcément c’est plus facile. On a vécu plein de moments d’amour et de complicité. On prend beaucoup de plaisir sur scène… Et ça nous vaut parfois des accidents, des fous rires qu’on ne peut pas contrôler. Heureusement, le public rit avec nous !
Narjes Benhamouda
