VERTIGES – Avoir le vertige ensemble, encore et encore !

>> »Il faudra que ça continue » le 27 avril à 19h

Alexandra Cismondi a mille vies. Et au milieu de ce joyeux capharnaüm, une compagnie, Vertiges. Rencontre avec une artiste qui nous parle d’humain, de périnée et de création. Pour le festival, elle présentera « Il faudra que ça continue ».

Comment s’est créée ta compagnie ?
En 2013, j’ai dû créer une structure pour vendre une petite forme sur la mémoire que je m’étais lancée à mettre en scène. Je n’y connaissais rien, j’ai copié une copine artiste et l’association était créée ! La structure m’a permis de recevoir l’argent, mais pour moi la compagnie est réellement née en 2018, lorsque que j’ai créé la pièce « Eh bien, dansez maintenant ». Là, j’étais dans une vraie démarche de monter un projet, qui allait s’appeler VERTIGES parce qu’on allait vraiment avoir mal au cœur. Ma rencontre avec Charles Berling a aussi été décisive. Il avait lu le texte et m’encourageait à installer ma compagnie dans la région. Avec cette compagnie, j’avais envie de monter un grand projet, un projet qui emmènerait des gens pour que l’on construise des choses ensemble sur le long terme. Petit à petit, j’ai l’impression que cela se met en place avec mes spectacles, mes partenaires, le travail que je mène avec le public complice… Ce n’est plus juste Alexandra avec son seul en scène qui parle de sa famille et des sangliers. C’est quelque chose qui se construit avec les autres.

Comment as-tu connu Mozaïc ?
J’ai rencontré Shanga grâce à Simonne Rizzo, chorégraphe de la Ridzcompagnie et adhérente de Mozaïc. Mozaïc a vraiment permis l’éclosion de ma compagnie : Shanga était là avec toute sa générosité et ses moyens, même si je n’avais pas d’argent, il m’a aidé à me lancer. Sans Mozaïc, je n’aurais jamais pu faire ce que j’ai fait, donc le lien est très fort. Mozaïc fait partie de l’identité de Vertiges quelque part.
Aujourd’hui, que représente Mozaïc pour toi ?
Mozaïc m’apporte de la confiance. De la confiance en moi, en ce projet. La confiance, l’énergie pour aller plus loin et une forme de sécurité même. Je ne suis pas seule, et moi qui travaille beaucoup, cela me soulage. Mozaïc m’apporte aussi l’assurance de pouvoir mener des projets au bout, et également une forme d’ouverture et de richesse artistique parce que j’ai pu rencontrer d’autres artistes avec qui j’ai développé des projets et des liens forts.
Shanga et toute l’équipe possèdent des qualités humaines qui permettent l’éclosion d’œuvres d’art, la réunion de gens… Mozaïc, c’est une toile d’araignée, imperméable et incassable, c’est ton périnée, soutien indéfectible !

Que proposeras-tu lors du festival des 10 ans ?
Je travaille en ce moment sur des petites formes de mon spectacle « Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi » avec de jeunes comédiens et comédiennes. Des scènes coupées, des spin-off de personnages, des choses que l’on n’a pas vues. Nous jouerons deux petites formes : une première où l’on assistera à un cours d’empathie au collège-lycée Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry mené par Mme Meillant la directrice adjointe et Mme Justeaux la professeure de sport. Un duo très drôle mais qui va aussi faire ressortir des maux et libérer la parole. La deuxième forme tournera autour du groupe « Les Crieurs », l’asso écoféministe du collège et lycée qui se réunit dans une classe pour organiser une action blocus : un baiser de sacs poubelles…