WE ARE BIRDS – Envolée Jazz

Jeudi 30 juin – Le Telegraphe à Toulon

Dimitri reverchon, Tuomas Antero Turunen, Emanuel Soulignac sont tel trois oiseaux migrateurs apportant la musicalité de leurs horizons respectifs pour crée un jazz aérien et singulier. On retrouvera ce groupe d’ici et d’ailleurs pour le Jazz Metek Festival organisé par le Telegraphe pour cette occasion nous avons interviewé le percussionniste du trio, Dimitri Reverchon.

 

D’où vient le nom “We Are Birds”?

Alors je travaillais pour “Jazz à Porquerolles” et je suis allé chercher le pianiste Omar Sosa à l’aéroport. Dans la voiture il a commencé à dire : « Hier, j’étais à New York, demain à Berlin, aujourd’hui à Hyères et en anglais il a dit nous sommes des oiseaux. « We Are Birds, men » et ça m’a tellement plu que j’ai repris le nom. C’est-à-dire qu’on est épris de liberté. A l’époque, j’habitais à Saint-Louis du Sénégal, en Italie et en France. Tuomas joue beaucoup en Suède, en Allemagne, il habite la Finlande et Toulon. On s’est dit on n’arrête pas de bouger, on est des oiseaux.

 

We Are Birds est la confrontation de trois oiseaux issus d’horizons musicaux différents :

Qu’est-ce qui vous a amené à une telle association ?

Moi dans l’ADN Je suis citoyen du monde autant par philosophie que, par direction musicale. Donc We Are Birds c’est un groupe hybride. On prend la force des meilleurs des mondes. Celui de la world, du jazz et celui de la pop. Ça se fait comme ça, on aime bien les métissages.

 

Comment définiriez-vous le “Nordic afro jazz breath” ?

C’est difficile à définir… Chacun joue son rôle : il y a de belles envolées lyriques très planantes qu’apporte notre pianiste Tuomas, avec un touché très scandinave. Moi, j’apporte ma culture citoyenne du monde afro, Afrique de l’Ouest et dessus se greffent à Emmanuel Soulignac, qui est résolument pop rock. C’est simplement la présence de trois personnes qui œuvre dans un certain style. Il n’y a pas de calcul en disant Tiens, on va chercher une niche de marché, ça s’est imposé comme ça. On a trois personnalités différentes, chacun s’exprime et la somme des trois, c’est We Are Birds.

 

Votre dernier album « no return » explore particulièrement des sonorités POP qu’est-ce qui vous a donné cette envie ?

D’abord nos cultures respectives. On a été baigné dans la pop aussi, le refus des terroirs et des tabous et on a beaucoup travaillé avec un producteur et réalisateur qui s’appelle Ulrich Edorh, alias Yul, et c’est un peu l’artisan du son du groupe.

 

Comment s’est faite la connexion avec le télégraphe ?

Alors je jouais avec le groupe Bongi et il y a un mec qui m’a dit J’adore comment vous jouez de la batterie et je vais ouvrir un lieu bientôt. C’était il y a trois quatre ans et ensuite j’ai un pote qui s’appelle Pierre Sibille, qui est passé là-bas et je lui ai demandé si on pouvait passer là-bas avec We are Bird. Alors Pierre demande et il lui a répondu j’adore le batteur en parlant de moi et donc ils nous ont programmés.

 

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

On s’est rencontré dans une jam session à Six-Fours, il y avait des musiciens et au moment où  je passais à la batterie Il y a un blond qui passe et demande « may i play the piano please ». J’ai dit oui, vas y met au piano. On a commencé à jouer.  Il prend un solo et puis il reprend une deuxième grille en forçant le passage. Il y avait une grosse charge d’énergie que j’ai reçue, il reprend une troisième grille de solo et là, ça remonte encore d’un cran.  C’était très intense.  Je fermais les yeux tout le temps et quand je les ai rouverts on n’était plus que trois sur scène. Il y avait le contrebassiste qui se cramponnait à sa contrebasse comme un mât de bateau dans une tempête, le pianiste et moi. C’est à ce moment que je me suis dit Tiens, j’ai une accointance avec ce pianiste et ça s’est vérifié les années qui ont suivi.

Valentin Calais