ISEO & DODOSOUND – La chaleur espagnole en musique
Festival de Néoules
du 21 au 23 juillet
Venant du Pays Basque, Iseo & Dodosound sortent en mai leur troisième album intitulé Blossom. Nous avons rencontré Iseo, chanteuse à la voix douce, qui partage avec nous les rouages de leur travail et les promesses de ce nouvel opus.
Vous aimez vous définir à la croisée des chemins de plusieurs styles musicaux. Pourquoi ce mélange assumé ?
Je pense que les musiciens n’aiment pas trop les étiquettes. Ça ferme automatiquement des portes pour le public. A l’inverse, si on ne délimite pas trop notre son, les auditeurs ont une liberté certaine pour décider de la manière dont notre musique sonnera pour eux. Évidemment, même sans se définir, on a des styles et des influences, qu’elles soient jamaïcaines, de hip-hop ou de trip hop. Mais laisser cette liberté au public nous semble plus important que de définir nous-mêmes notre musique.
Comment se déroule la composition et l’écriture en duo ?
C’est toujours intéressant pour nous d’expliquer notre fonctionnement. Les gens pensent souvent que Dodosound s’occupe des instruments et que j’écris et chante. Mais en réalité, on fait la composition et les harmonies ensemble, sur ordinateur. J’écris, mais Dodo rédige aussi des textes incroyables. Nous avons un mélange dans le son, dans nos influences mais aussi dans notre façon de travailler ensemble, en studio. Pendant longtemps les textes des
chansons étaient exclusivement en anglais. Puis il y a eu quelques titres en espagnol.
Pourquoi ce passage multilingue maintenant confirmé par le titre « Arigato » ?
Chaque langue possède sa manière de rimer et de proposer des mélodies. À nos tous débuts, on écrivait en anglais car la plupart des musiques qu’on écoutait, et qu’on écoute toujours, sont anglophones. Cette langue reste notre influence et notre couleur musicale. Puis on a essayé d’écrire en espagnol. Après tout, c’est notre langue. “Arigato” a été un exercice très amusant de composition, où l’on a combiné les langues des pays que l’on a visités : le portugais, le français, l’espagnol, l’italien… Ça a très bien fonctionné et les gens ont apprécié.
Vos deux nouveaux singles (« Arigato » et « Infinity ») mettent l’accent sur ce que la musique et la connexion avec votre public représentent pour vous…
Lors d’un concert à Bilbao, on a rencontré un garçon qui venait d’Allemagne exprès pour nous. Quand on voit que des personnes voyagent pour venir nous voir sur scène, c’est incroyable. Certains même nous envoient des messages très touchants et ça m’émeut beaucoup. La connexion avec la musique est possible, même avec des personnes qu’on ne connaît pas. C’est assez difficile à expliquer mais c’est un sentiment que Dodo et moi voulions refléter dans notre musique. C’est une manière de dire merci.
Comment envisagez-vous votre pas- sage au Festival de Néoules ? Que nous réservez-vous ?
Je pense que présenter notre nouvel album « Blossom » sera une grande surprise. Retourner en France avec notre troisième album est une très belle nouvelle pour notre public français. En 2019, on a joué dans quelques festivals en France. On ne sait jamais exactement ce que l’on va y rencontrer. Je pense que cet été sera, pour nous, pour notre audience, pour tous, un joli moment de retrouvailles autour de nouveaux morceaux. On espère que ce sera spécial.
Romane Brun