Pierre Perret – Un grand nom de la chanson française vient présenter ses adieux… provisoires ?

« Mes Adieux » le 5 mars au Théâtre Galli à Sanary-Sur-Mer.

Un grand nom de la chanson française vient faire ses adieux… mais provisoires si on en croit le titre de son dernier album ! Toujours percutant, espiègle, vif et engagé, Pierre Perret viendra enchanter un public inlassablement conquis…

Votre spectacle se nomme “Mes Adieux“, mais pouvez-vous nous raconter quelques anecdotes sur vos débuts ?
J’ai démarré par le circuit obligatoire des boîtes de la rive gauche à Paris, qui n’existent plus depuis longtemps ! À l’époque on faisait ses premiers balbutiements dans des clubs qui s’appelaient : la Colombe, la Fontaine des 4 saisons et bien d’autres. Je vous parle d’un temps où j’étais avec jean Ferrat, Boby Lapointe, Anne Sylvestre, un tas de copains qui ne sont plus là aujourd’hui. Et puis à un moment, Barclay a entendu parler de moi et m’a signé un contrat, mais il ne comprenait pas grand chose à mes chansons et je me suis rapidement retrouvé chez Vogue. Dans la maison Vogue, il y avait déjà tous les petits copains qui démarraient en même temps que moi et qui s’appelaient Françoise Hardy, Johny Halliday etc. J’ai tout de suite été opiniâtre, exigeant dans mon écriture. Le ton des chansons était nouveau, comme dans “le bonheur conjugal“, le “Tord-boyaux“ ou “Cuisse de mouche ». Elles ont étonné les gens et c’est parti de là !

Peut-on en savoir davantage sur ce spectacle ? Qu’allez-vous chanter ?
Il y a des chansons du dernier album, mais je reprends aussi quelques vieux titres, forcément ! J’ai au compteur cinq cents chansons depuis plus de cinquante ans, je n’ai que l’embarras du choix et effectivement, je ne peux pas priver les gens qui viennent m’écouter des morceaux que je dis modestement “incontournables“. Si je ne chante pas : “Lily“, “Mon p’tit loup“, “Le zizi“, “La cage aux oiseaux“ ou celles citées plus haut, ils sont déçus. J’essaie donc de faire une cote mal taillée dans tout ça. Je chante également des chansons graves, que la salle écoute avec une grande attention comme “La femme grillagée“ ou “Femmes battues“. J’ai beaucoup écrit sur les femmes, ça ne date pas d’hier. Pendant ces chansons-là, il y a une écoute privilégiée mais, la plupart du temps, le public chante avec moi !

Que souhaitez-vous avoir transmis à travers vos chansons ?
Toutes les valeurs que je défends. Il y a ceux qui les ingèrent et ceux qui ne les comprennent pas. Mais la plupart des gens qui viennent dans les salles ont déjà beaucoup d’affinités avec moi et ils ne sont pas étonnés par le type de chansons que je chante !

Quelle est la chanson dont vous ne vous êtes jamais lassé ?
Je ne me lasse pas des chansons. Pour moi, le spectacle est dans la salle : la façon dont le public capte mes chansons, les écoute, les frissonnements de la salle… Je les sens comme si les gens étaient assis sur mes genoux. Le spectacle, l’émotion, tout vient de la salle qui n’est jamais la même, suivant les spectateurs mais aussi la taille de l’endroit où je joue. Ce que je ressens et les réactions sont toujours imprévues, inattendues, donc je ne me lasse pas des chansons. Et je prépare un nouvel album qui sortira à la mi-mars environ ! Je commencerai à chanter ces nouveaux morceaux sur scène à partir du mois d’avril, je pense. Car je vais être en tournée jusqu’à la fin de l’année 2023. Il me tarde de voir les réactions du public car il y a certains titres qui vont encore décoiffer ! C’est une vieille habitude chez moi, un vieux vice dont je ne peux me départir !

Weena Truscelli

 

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