Prince Tatou – Une soirée intergénérationnelle

>>Massilia Reggae Club, le 13 avril au Hall des Expositions de Brignoles

Accompagné de Prince Tatou (Moussu T) et DJ Kayalik, plongez au cœur d’une soirée dansante où la musique reggae devient vecteur de transmission et de partage intergénérationnel. Un concert de soutien au Festival de Néoules.

Parle-nous du Massilia Reggae Club, comment et pourquoi a-t-il vu le jour ?
Avec DJ Kayalik, nous avons eu l’idée de démarrer le Massilia Reggae Club pour nous amuser en marge du Massilia Sound System. Il a vu le jour il y a environ un an, donc il est encore très jeune, c’est vraiment un nourrisson. Depuis le début, c’est aussi un délire intergénérationnel. Je suis le plus ancien de Massilia et DJ Kayalik est l’un des plus jeunes. C’est amusant de voir que le reggae, une musique qui existe depuis les années 60, continue à être actuelle et moderne. En créant le Massilia Reggae Club, nous voulions montrer que les gens dansent de la même manière sur les morceaux de reggae des années 60 que sur les morceaux de reggae digital très modernes d’aujourd’hui. C’est une manière de mettre en avant la capacité intemporelle de cette musique à rassembler et à faire vibrer les gens, quel que soit leur âge.

Comment va se dérouler cette soirée dansante ?
Alors voilà, laisse-moi t’expliquer… Ce n’est pas un spectacle à proprement parler, c’est plutôt comme si tu organisais une fête chez toi avec tes potes, où tu mets des disques et où tout le monde danse. C’est ça, c’est tout simple. Ça n’a rien à voir avec le spectacle scénique du Massilia Sound System, c’est plus une sorte de discothèque ambulante. Dans la première partie, un peu comme dans un voyage dans le temps, je passe des disques de mon adolescence et même de mon enfance, principalement du reggae des années 60, et aussi d’autres genres jamaïcains comme le ska et le rocksteady. C’est une musique que peu de gens connaissent parce que c’était avant que le reggae ne devienne populaire à l’échelle internationale. Je remonte jusqu’en 1972 ou 1973. Ensuite, dans la deuxième partie, on se lance vers l’avant-garde, vers l’avenir. C’est là que DJ Kayalik prend le relais avec le reggae moderne, voire ultramoderne. Il le fait à sa manière, avec beaucoup de mix, de scratch, des enchaînements, bref, avec les techniques de DJ d’aujourd’hui, voire de demain. C’est un peu comme une rencontre entre le passé et le futur, mais le tout dans une ambiance de fête décontractée.

Vous êtes ensemble sur scène ou chacun fait sa partie solo ?
On est deux collègues, on fait les choses ensemble. Ce n’est ni un clash, ni une battle, ce n’est pas Prince Tatou contre DJ Kayalik. Nous sommes ensemble dans cette aventure, nous aimons tous les deux ce que nous faisons. C’est une collaboration où chacun apporte sa touche, et nous le faisons ensemble parce que ça nous plaît. On se complète et on se soutient mutuellement.

Comment vas-tu préparer ton set avant la soirée ?
Je ne passe jamais la même chose. Il y a bien sûr quelques morceaux emblématiques que je passe régulièrement, mais l’idée est aussi de jouer avec l’air du temps. Les sets ne sont jamais identiques, même si je les prépare bien sûr. Je ne peux pas te dire à l’avance ce que ça va être, mais je sais quelles pistes je vais jouer. Avec ma discothèque assez fournie, je peux me permettre cette flexibilité. C’est intéressant pour les habitués qui ne retrouvent pas toujours le même programme. Il y a des incontournables qui définissent mon style, mais j’ai l’embarras du choix. Par ailleurs, je n’utilise que des vinyles 45 tours, ce qui ajoute une touche d’authenticité à l’ensemble, et cela correspond bien à l’époque.
Julie Louis Delage

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