The Gesualdo Six – L’universalité des émotions

Hors-série Sacrée Musique 2022 #2  – Le vendredi 9 décembre et samedi 10 décembre 2022

Issu de la prestigieuse chorale du Trinity College de l’université de Cambridge, ce sextuor interprète des pièces de musique ancienne comme des compositions contemporaines. The Gesualdo Six s’inscrit dans la lignée des plus grands chœurs anglais. Nous avons interrogé Owain Park, le directeur musical de l’ensemble.

Qu’est-ce qui fait la particularité et la renommée des chœurs anglais ?
C’est une tradition. Il y a de nombreux chœurs dans tout le pays. Tous les jours nous chantons ensemble, souvent dans des églises. Certains jeunes chanteurs deviennent professionnels. Nous sommes habitués à chanter des répertoire variés, et dans des situations de stress. Les chœurs professionnels peuvent donc choisir parmi plus de chanteurs.

Que chanterez-vous pendant le festival ?
Nous proposerons un programme de Noël. C’est un regard général sur cette saison, avec des chants connus, et d’autres moins, pour que le public puisse retrouver des morceaux qu’il aime mais soit aussi surpris. C’est aussi pour nous, pour continuer à aimer notre répertoire et apprendre de nouveaux morceaux. Côté anglais, nous aurons du Tallis et Byrd, mais nous irons aussi voir du côté des traditions allemandes ou italiennes, et même françaises… Et nous souhaitons également inclure quelques morceaux plus actuels.

Comment décririez-vous The Gesualdo Six et votre musique ?
Nous voulions nous rassembler pour créer de la musique de façon spontanée et collaborative, guidés par l’esprit de Gesualdo, car nous trouvons sa musique extraordinaire. Nous mêlons des chants de la Renaissance et des contemporains. Ces deux périodes marchent bien pour les chœurs. Nous nous intéressons avant tout à la beauté et à la poésie de ces chants.

Quel est votre rôle dans l’ensemble ?
Je suis le directeur musical. C’est un mélange d’organisation, de management, de programmation musicale, de découverte de nouveau morceaux, de chant et de direction de l’ensemble. C’est très varié !

Qu’est-ce qui crée la magie de cette musique chorale ?
Les gens sont très surpris du son que peuvent produire quelques personnes. Nous travaillons beaucoup le style et l’interprétation. Nous essayons toujours de faire voyager le public et de délivrer un flot d’émotions à travers notre musique, que les spectateurs ressentent quelque chose, qu’à nous six nous réussissions à créer une connexion avec eux.

Un mot pour la Reine Elizabeth ?
Nous sommes très tristes en ce moment dans le pays, car elle représente une grande partie de notre histoire. Notre travail est souvent effectué dans des églises, et la royauté est très importante à ce niveau-là. D’ailleurs, notre dernier album est à propos de la perte et du deuil. Il faut à la fois être respectueux, mais aussi célébrer une vie bien vécue.

Vous vous intéressez aussi de près à l’aspect transmission…
Bien sûr, c’est vital dans notre travail. En même temps que nos concerts, nous souhaitons rencontrer notre communauté, et ceux qui chantent, pour les aider à continuer… Nous essayons d’aider les jeunes chanteurs, de les encourager, et même parfois de leur révéler quelques-uns de nos secrets.

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