the Cryptones – Legendary Garage Punk

>> Le 23 mars au Telegraphe à Toulon

The Cryptones et son leader emblématique, Bool, est un groupe iconique de Punk Garage de notre région. A l’occasion de leur trente-cinquième anniversaire, ils sortent une version vinyle de leur dernier album et viendront investir le Telegraphe lors d’un concert événement.

Alors, c’est un tout nouveau départ pour Les Cryptones ?
Bool : En quelque sorte. Notre dernier album « Brand New Start » est paru il y a un an, mais là, nous sortons la version Vinyle. C’est un peu le fruit du hasard, mais dans ma vie personnelle, il y a eu des changements, et donc oui c’est un peu un nouveau départ pour moi. Nous célébrons nos trente-cinq ans et nous prenons possession du Telegraphe à cette occasion. Nous disposons des deux étages, nous aurons partout des éclairages jaunes comme la pochette de l’album, et une exposition photo retracera nos trente-cinq ans. A partir de 19h, on propose un apéritif, à partir de 21h le concert, et ensuite on finit avec une soirée DJ, avec DJ Belgica, jusqu’à minuit.

Quelle est l’ambiance sur scène ?
Quand nous sommes sur scène, c’est sauvage. Je dis souvent qu’on est entre Iggy Pop et les Doors. Nous retrouvons ce son des années 60 de rock garage. Nous sommes désormais six musiciens, ayant réintégré Spagh, qui jouait avec nous il y a trente ans, à la guitare, et notre ami Pépé à l’orgue. Depuis nos débuts en 1984, ça n’a jamais cessé de bouger. À part moi au chant, une vingtaine d’amis sont venus et repartis. Le bassiste est parti puis revenu, le guitariste, Ray aussi. Nous avons sorti cinq albums, des 45 tours et participé à des compilations. Dans le milieu du rock garage, et même à l’échelle mondiale, nous avons vraiment un public, surtout en dehors de la région d’ailleurs. Sur scène, je suis connu pour révéler une autre facette de moi-même. Comme Iggy Pop ou Jim Morrison qui étaient aussi un peu timides dans la vie, sur scène, je suis dans mon élément et je donne tout.
Quels sont les thèmes abordés dans l’album ?
Nous explorons divers sujets et des styles assez différents, grâce en partie à l’apport des nouveaux musiciens. « Stupid Girl » est très dansant, « Mr President » se moque de Trump, et il y a des morceaux très punk. « Brand New Start » est le morceau qui a particulièrement retenu l’attention pour donner le titre de l’album. Il me fait penser au groupe Lyars avec son tremolo. Nous avons également inclus deux reprises : « Midnight to Six Man » des Pretty Things et « Already Gone » des Miracle Workers. A la production, nous avons eu la chance de travailler avec Philippe Paradis, qui a collaboré avec Thiéfaine et Zazie, ainsi qu’avec Philippe Amir, qui a produit des albums pour IAM. Faire appel à des producteurs expérimentés mais d’univers assez différents au nôtre nous a apporté beaucoup. Côté son, je leur ai donné The Hives comme référence et je suis content du résultat.

Comment écrivez-vous vos morceaux ?
En général, l’un des musiciens propose un thème, couplet et refrain. Je trouve alors une mélodie vocale puis je chante en yaourt comme on dit. Ensuite, je travaille avec un ami à qui je propose des thèmes et qui m’écrit les paroles en anglais. Pour sortir le vinyle qui fête nos trente-cinq ans de carrière, nous avons travaillé avec deux labels : Pigmé Records à Valence et Strychnine Records à Périgueux. Nous jouerons le 4 mai au Fuzztival à Valence, puis nos labels nous trouveront d’autres dates, mais nous ne ferons que quelques week-ends.
Fabrice Lo Piccolo

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